Quelle place occupe l’élevage en Argentine ?
Jozé Lizzi : Il concerne plus de 50 % du pays. C’est l’une des rares activités économiques qui peut être développée dans des régions aux conditions climatiques et géographiques différentes. Il crée de la valeur ajoutée, permet le développement local et la survie des petits villages. Les personnes vivent et travaillent au même endroit, et ont le sentiment d’appartenir au territoire. Le bœuf argentin contribue à la renommée de notre pays. C’est le principal produit que nous pouvons exporter vers des pays où la demande en nourriture haut de gamme est en pleine croissance.
Quels sont vos marchés à l’export ?
L’exportation représente 11 % de la viande argentine abattue et la tendance est à la hausse. Nous exportons principalement vers nos voisins brésiliens et chiliens, mais aussi vers l’Union européenne, la Russie, et de plus en plus vers la Chine.
Que pensez-vous du projet d’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur ?
Le grand défi est d’arriver à une entente entre les parties concernées et de trouver un compromis qui serait bénéfique pour tout le monde. C’est pour moi la clé de réussite de ce rapprochement.
Quel serait l’impact d’un tel accord sur le marché de la viande argentine ?
L’impact ne serait pas important sur notre marché intérieur, les Argentins consomment beaucoup de viande argentine et sont disposés à payer son prix. Cela permettra par contre à la filière élevage d’augmenter la part des exportations de viande et la vente de ses produits avec des tarifs différenciés. Je pense que la demande provenant de l’étranger contribue toujours à organiser la chaîne de valeur. Cela conduirait inévitablement à une amélioration constante de la qualité de nos produits.