C’est la première fois qu’il a lieu en Europe, et c’est en France, à Reims (Marne) plus précisément, que s’est ouvert le quatrième Congrès mondial de la luzerne le 3 novembre 2025 sous l’égide de La Coopération Agricole - Luzerne de France. 550 congressistes internationaux sont attendus jusqu’au 6 novembre. Plus de trente pays sont représentés. Les éditions précédentes ont eu lieu aux États-Unis (2022), en Argentine (2018), et en Chine (2015).

Plus de trente pays sont représentés au « 2025 World Alfalfa Congress », ou « Congrès mondial 2025 de la luzerne ». (©  Hélène Parisot/GFA)

Une culture faiblement émettrice de gaz à effet de serre

Eric Masset, président du Congrès mondial de la luzerne, a précisé le fil rouge de cette édition : « La place de la luzerne dans les limites planétaires ». La première journée a notamment permis de mettre en valeur plusieurs démarches françaises. « La luzerne est notre principal levier bas carbone », a par exemple présenté Clément Warnier, responsable de la ferme expérimentale bas carbone de Terrasolis, pôle d’innovation dans le Grand Est. Les rotations testées font « la part belle » à cette légumineuse, qui réduit leur empreinte climatique en y introduisant de l’azote atmosphérique.

« D’ici à un an, deux ans, on devrait commencer à formuler en prenant en compte [ce faible impact climatique] », a estimé Cédric Letissier, directeur commercial de Nealia, entreprise spécialisée dans la nutrition animale. Pour l’heure, « nos clients, les éleveurs, ne sont pas encore sensibles à cette thématique, mais la demande devrait venir des clients de nos clients », qui doivent remplir des critères de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), a-t-il expliqué.