La cathédrale Saint-Front à Périgueux, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, se visite par ses toits. L’accès se fait par un petit escalier de pierres à droite de la porte d’entrée, par la place de la Clautre.
Un premier palier à ciel ouvert offre une vue sur le cloître du XIe siècle, son jardin et sur la façade primitive de l’ancienne église mérovingienne. L’ascension vers le clocher se poursuit par un second escalier en pierre, puis des passerelles métalliques sécurisées. Construit au XIIe siècle, le clocher s’élève à 64 mètres. Sa base est sur deux travées de la nef de l’ancienne église carolingienne. Il renferme une cathédrale en bois qui abrite un carillon d’une vingtaine de cloches.
On reprend son souffle. La vue est magique : le centre historique est à nos pieds. Sous nos yeux se dévoilent les différents quartiers : le Puy Saint-Front, le quartier médiéval et renaissance, la rivière Isle. L’édifice a un plan en croix grecque qui l’apparente à Saint-Marc de Venise mais c’est l’église des Saints Apôtres à Constantinople qui lui a servi de modèle.
Espace et légèreté
Ses coupoles sur pendentifs impriment au visiteur une impression singulière d’espace et de légèreté. Au cours de la moitié du XIXe siècle, l’architecte Paul Abadie conduit la restauration de la cathédrale. Il reconstruit les coupoles plus rondes que les primitives. Il les surmonte de clochetons posés sur colonnettes. Il y en a dix-sept. Si on observe attentivement, on découvre de nombreux éléments d’architecture romano-byzantine, des griffons, un loup symbolisant le diable, des moutons représentant les fidèles.
La cathédrale a aussi ses visages. Des personnages accroupis soutenant le poids des coupoles représentent différents corps de métiers. Ils ont remplacé pendant les travaux de Paul Abadie, des sculptures d’animaux, conservées au musée du Périgord.