L’utilisation d’herbicides chimiques de synthèse étant interdite au jardin, comment agir ? La lutte préventive est la meilleure façon d’éviter une colonisation incontrôlable.
Prévenir
Le paillage (organique, minéral, film plastique biodégradable, carton…) limite le développement des indésirables en empêchant la lumière d’arriver au sol et en occupant l’espace.
Les plantes couvre-sol, adaptées aux massifs ornementaux, concurencent et limitent les herbes sauvages.
Le faux semis consiste à faire « comme si on allait semer » (préparation du sol, ratissage…) une douzaine de jours avant semis. Les indésirables vont vite pousser. Détruisez-les en surface d’un léger coup de sarcloir avant de semer.
Les engrais verts sont efficaces en prévention, car ils entrent en compétition avec les herbes sauvages, soit après la récolte des légumes, soit sur les parcelles avant semis.
Guérir
Désherbage manuel : précis et efficace, il reste la méthode la plus simple et la plus écologique. Des outils performants ont vu le jour, en particulier des griffes pivotantes, qui permettent d’extirper en profondeur les herbes à racine pivot. Des modèles existent pour désherber entre les dalles, les arêtes des murs…
Désherbage thermique, pour brûler les parties aériennes des végétaux et stopper ainsi leur prolifération avec un appareil au gaz ou électrique. Mais aussi de l’eau de cuisson des légumes versée bouillante sur les adventices. Réservez cette méthode pour les allées, terrasses, endroits inaccessibles, descentes de garage.
Les herbicides d’origine végétale : il existe plusieurs produits d’origine naturelle (pélargonium, colza…) à base d’acides gras comme les acides caprylique, caprique ou pélargonique. Ayant une action de contact, ils ne sont pas véhiculés par la sève comme les herbicides chimiques systémiques. Seuls les organes aériens de la plante vont être détruits. Comme pour le désherbage manuel, il faut traiter les plantules ou jeunes plantes par temps sec, dans la mesure du possible, pour plus d’efficacité.
Jean-Marc Muller