Le Tarn et le Tarn-et-Garonne ont connu, lundi 19 mai, de fortes intempéries avec de la grêle et des records de précipitations, qui ont fortement endommagé les exploitations agricoles. Mercredi, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s’est rendue à Bioule (Tarn-et-Garonne) et à Lautrec (Tarn).

Trois dispositifs d’aide

Elle a annoncé l’activation de trois dispositifs d’aide pour aider les agriculteurs face aux dégâts. « L’État est aux côtés des agriculteurs pour les aider à se relever », a-t-elle garanti avant de préciser qu’allaient jouer les « dispositifs socle que sont l’indemnité de solidarité nationale pour les pertes de rendement et le régime des calamités agricoles pour la perte de fonds (les arbres, le sol…) ». Tous les agriculteurs, assurés et non assurés, seront concernés par ces mécanismes.

Annie Genevard a aussi promis des aides à la trésorerie, une fois qu’un état des lieux des pertes aura été dressé. « C’est, par exemple, le rééchelonnement des cotisations sociales à la MSA, c’est la TFNB (taxe foncière sur le foncier non bâti) qui peut être partiellement exonérée et possiblement aussi des exonérations de cotisations sociales en fonction de l’état des lieux », a-t-elle détaillé. Interrogée sur la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, déjà demandé par certaines communes, la locataire de la rue de Varenne a confirmé qu’il « pourrait en effet être activé mais il faut déjà qu’on procède à l’état des lieux ». Elle a toutefois invité les communes à faire la demande auprès des préfets.

« Revoir la question des curages »

La ministre s’est également saisie de la question du curage des fossés. « Nous sommes ici au bord de fossés qui n’ont pas été curés, [les agriculteurs] n’ont plus le droit de curer les fossés. L’eau s’écoulait auparavant par ces fossés. […] Il faut revoir cette question des curages des fossés et de l’entretien des cours d’eau », a-t-elle déclaré au micro de BFMTV.

Elle a indiqué vouloir évoquer cette problématique lors des conférences territoriales de l’eau, annoncées par le Premier ministre, François Bayrou, qui doivent se tenir de juin à octobre 2025. « Il y a une logique environnementale qui considère qu’on ne peut pas toucher aux fossés et aux cours d’eau, ou alors avec énormément de précautions, donc ces cours d’eau et fossés ont perdu leur utilité fonctionnelle. […] Il va y voir le lancement de la conférence de l’eau […] je compte bien apporter au débat cette question de la conciliation entre les impératifs agricoles et les impératifs environnementaux », a-t-elle signifié. 

La ministre dit aussi vouloir réfléchir au stockage de l’eau, lors de ces évènements extrêmes, pour contrebalancer les effets des sécheresses, que connaissent ces départements.