Depuis un mois, Mathys (7 ans) et Alexy (3 ans) ont enfin chacun leur chambre. Leurs parents, Sébastien Audeguy et Anaïs Cadronnet, ont terminé la décoration personnalisée des deux pièces dans le plus grand secret. Début avril, le jour de l’anniversaire de Mathys, les deux garçons ont découvert la surprise.
Offrir du confort
Tour Eiffel, animaux et conquête spatiale pour le plus grand, dessins animés pour le plus jeune, comme dans les émissions de télévision dans lesquelles on redécore des maisons. « Nous travaillons beaucoup et nos enfants sont adorables et très patients, confie Sébastien. Cela faisait trois ans qu’ils partageaient la même chambre. C’était important pour nous de leur offrir le même confort que dans les autres familles. »
Sébastien est installé, depuis 2011, en
Gaec avec son père Yves, sur la ferme familiale de Lanzac. Avec Mylène, sa mère, et Anaïs, conjointes collaboratrices, ils sont naisseurs-engraisseurs de porcs fermiers et éleveurs de brebis pour la vente d’agneaux label rouge. Lorsqu’il a débuté, Sébastien a créé une activité de transformation de porcs et de vente directe, pour disposer d’un revenu supplémentaire et recréer du lien avec les consommateurs locaux. Après avoir travaillé dans un atelier collectif, il a bâti avec Anaïs une belle salle de transformation pour les charcuteries et salaisons.
Lorsque leur fils s’est installé, Mylène et Yves lui ont donné une partie de la ferme, une ancienne maison en pierres blanches du Causse. Dans un premier temps, le jeune couple a rénové le rez-de-chaussée, mais il commençait à être à l’étroit. « En 2016, lorsque nous avons décidé d’aménager le premier étage, nous avons appris que le conseil régional aidait les jeunes agriculteurs. Nous avons fait une demande et une subvention nous a été accordée. Ceci a aussi facilité l’obtention d’un prêt de la banque. »
Sébastien et Anaïs ont réalisé une partie des travaux (parquet flottant, pose de fenêtres, peinture…) et ont fait faire le reste par des artisans. Ils ont ainsi créé trois chambres et une salle de bain. « Si nous n’avions pas eu cette aide financière, nous aurions effectué moins de travaux et surtout, nous en aurions fait beaucoup plus nous-mêmes, reprend l’éleveur. Comme je suis peu disponible, cela nous aurait pris beaucoup plus de temps ! »