« L’État a décidé unilatéralement de baisser drastiquement sa participation financière de 70 % à 40 % » pour le financement de la vaccination de 2025-2026 contre la grippe aviaire. Ce sont les interprofessions avicoles qui l’annoncent ce vendredi 14 mars 2025 dans un communiqué de presse commun.
Un « arbitrage de Matignon »
Selon l’Anvol (1), le Cifog (2), le CNPO (3), Interprochasse et le Cicar (4), cette décision est un « arbitrage de Matignon ». C’est le cabinet de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui les en a informées. Cela revient à transférer « la responsabilité de l’achat, de l’acheminement et du stockage des vaccins aux filières concernées », déplorent-elles.
Les interprofessions redoutent que cette décision entraîne « un rejet de certains éleveurs [de la vaccination], […] augmentant le risque zoonotique pour la santé publique. L’acceptabilité collective de ce dispositif a permis de garantir son efficacité. Il faut absolument préserver la motivation de tous les acteurs des filières concernées. »
Les « éleveurs et les filières ne peuvent supporter un tel coût ! »
Les organisations professionnelles insistent pour que l’État continue de financer à hauteur de 70 % la campagne de vaccination des canards. Elles argumentent que les dernières épidémies de grippe aviaire ont « coûté plus de 1 milliard d’euros à l’État lors des précédentes crises », et la vaccination « plus de 90 millions d’euros sur un an pour les deux filières de la chair et du foie gras. »
« Les éleveurs et les filières ne peuvent supporter un tel coût ! », assurent les interprofessions qui demandent l’ouverture immédiate « de discussions afin de trouver une solution viable pour continuer à protéger les volailles mais également les autres espèces animales potentiellement sensibles à l’influenza aviaire ».
(1) Interprofession des volailles de chair. (2) Comité interprofessionnel du foie gras. (3) Interprofession des œufs. (4) Comité interprofessionnel du canard à rôtir.