L’exercice 2021-2022, qui reflète l’année 2021, se solde par une augmentation des produits d’exploitation (+7 % en lait conventionnel, +6 % en bovins à viande) et du ratio EBE/UTHex (+13 % en lait, +20 % en bovins et ovins à viande). Ceci grâce à une augmentation des prix de vente, selon les analyses technico-économiques (1) présentées le 3 mars 2023, au Puy-en-Velay, par le CER France Haute-Loire et le CER France Massif central.
La course à la réduction des charges reste plus que jamais d’actualité, dans un contexte de forte hausse de ces dernières. Le produit d’exploitation des élevages laitiers a augmenté de 21 % depuis 2017-2018, mais les charges ont progressé de 22 %. En viande, la rémunération permise double en un an, mais elle reste en moyenne inférieure au Smic. D’après le prévisionnel de 2022-2023, l’augmentation du produit en lait compenserait celle des charges, tandis que l’EBE se dégraderait en système bovin et ovin à viande malgré une progression du produit.
Attention au prix de revient
Les conseillers de gestion insistent sur l’importance de calculer son coût de production et de suivre son prix de revient pour anticiper les effets des hausses de charges. Les postes engrais et mécanisation seront les plus pénalisants à court terme. L’alimentation, la mécanisation, les amortissements sont les points clés du prix de revient. Se poser pour mener une réflexion à l’échelle de son système, réfléchir à une stratégie pour « piloter » et pérenniser sa structure dans les transitions agricoles et alimentaires en cours s’avère profitable pour la santé de l’exploitation et celle de l’exploitant.
(1) Travaux de la cellule veille économique de CER France de l’Alliance Massif central à partir de données de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de l'Allier, du Cantal et de la Lozère.