Un testeur en formation doit choisir un statut social qui le protège, sans le priver, à l’avenir, de la dotation jeune agriculteur (DJA). En effet, pour en bénéficier, le candidat doit s’installer pour la première fois comme chef d’exploitation.

« L’espace test » peut avoir différentes formes juridiques : société agricole, association, coopérative d’intérêt collectif...

« Le contrat d’appui au projet d’entreprise est le plus adapté, mais son coût peut être rédhibitoire », constate Maître Marc Turquand d’Auzay. Ce contrat (24 mois maximum) offre un statut d’assimilé salarié agricole. Les cotisations sont d’abord prises en charge par l’entreprise accompagnatrice. Puis, le testeur les lui rembourse quand il commence à avoir des revenus de son activité en test.

Si le testeur devient associé de la structure, il doit acquérir moins de 10 % du capital social sans être gérant. Dans les formes sociétaires qui le permettent, l’apport en industrie facilite l’entrée et la sortie des testeurs successifs.

Quand le testeur travaille dans une ferme qui va être transmise, le statut de parrainé est plus adapté. Sa couverture sociale est prise en charge par l’organisme de formation professionnelle, cosignataire du contrat de parrainage.

En l’absence d’une structure d’accueil, si la personne s’essaye sur des terres communales, par exemple, elle optera pour le statut de cotisant solidaire. Ce statut la couvre en cas d’accident du travail, mais n’ouvre pas droit aux assurances maladie, retraite... Le cotisant solidaire doit avoir une couverture sociale par son conjoint, une autre activité ou son activité précédente, ou au titre de la protection universelle maladie (Puma).

Gaia Campguilhem

(1) Attention, le wwoofing n’offre aucune couverture sociale, même en cas d’accident.