Le Citepa a dévoilé, le 4 juillet 2025, le baromètre prévisionnel des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour le reste de l’année 2025. Pour rappel, c’est cet organisme qui établit le bilan des émissions annuelles nationales de GES. Le baromètre prévisionnel de l’année en cours est fondé sur des indicateurs macroéconomiques estimés par l’Insee.
Pour mémoire, la baisse des émissions de GES a été estimée à 1,8 % entre 2023 et 2024. Pour l’année 2025, le baromètre prévisionnel du Citepa considère que les émissions devraient connaître « une baisse limitée » d’environ 0,8 % par rapport à 2024. Cela représente une diminution de 2,8 millions de tonnes en équivalent CO2 (Mt CO2e). Cette évolution est notamment portée par le secteur de l’agriculture responsable de la diminution de 0,05 Mt CO2e (–0,2 % par rapport à 2024).
Baisse des cheptels et hausse des apports d’engrais
Le Citepa émet l’hypothèse que la décapitalisation des cheptels bovins va se poursuivre en 2025 avec des réductions de troupeaux allaitants et laitiers de respectivement 3,2 % et 3,6 %. Les émissions de méthane devraient diminuer de 2,8 % avec le recul du cheptel bovin.
Les livraisons d’engrais pour la campagne en cours sont relativement stables par rapport à la précédente (–0,3 %). Les apports d’engrais azotés devraient progresser de 3,0 % par rapport à 2024. L’impact de cette hausse est partiellement compensé par le repli des cheptels bovins. Ainsi, les émissions de protoxyde d’azote devraient être stables en 2025 (+0,4 % par rapport à 2024). Toutefois, le conflit israélo-iranien et les taxes sur les engrais russes rendent ces prévisions incertaines, prévient le Citepa.