Quel était l’objectif initial du programme « Les 2 pieds sur terre » ?

« Les 2 pieds sur terre » a été lancé en 2017 dans le but d’accompagner les éleveurs laitiers partenaires de Danone sur une trajectoire de réduction de leur empreinte carbone. Le programme vise une réduction des émissions de 15 % d’ici à 2025. Engagé avec l’Idele et les partenaires de l’élevage, il inclut également un objectif d’amélioration de la santé des sols ainsi qu’une volonté de communication positive.

Quelles sont les actions mises en œuvre dans ce cadre ?

La réalisation de diagnostics CAP’2ER individuels constitue le premier niveau et vise la sensibilisation. Le programme propose ensuite l’accompagnement technico-économique des éleveurs, des CAP’2ER de niveau 2, ainsi que l’accès à des formations collectives. L’étape suivante comporte une aide financière à la mise en œuvre des engagements des éleveurs. Le dernier niveau correspond à des expérimentations collectives.

Laura Le Bastard, responsable du développement durable pour le lait chez Danone. (©  Danone)

Quel bilan tirez-vous sept ans après son démarrage ?

Les émissions brutes de carbone sur le lait collecté ont diminué de 9 % entre 2016 et 2021. Le stockage est à l’équilibre.

Après une montée en puissance progressive des engagements, 91 % des 1 300 éleveurs partenaires ont réalisé un CAP’2ER. À ce jour, 300 éleveurs ont sollicité un financement pour la mise en œuvre de leur plan d’action. Enfin, cinq « pilotes » mobilisent une trentaine d’éleveurs qui expérimentent sur des thématiques telles l’autonomie protéique, le travail du sol, etc.

Danone, accompagné du fonds Danone Écosystème, s’est assuré que le reste à charge pour les éleveurs sur les diagnostics, formations et l’accompagnement technique des actions pilotes soit nul. La mise en œuvre d’actions contribuant à la réduction des émissions est abondée jusqu’à 7 500 euros en complément du financement participatif via la plateforme Miimosa. Une prime au litre de lait pour les producteurs engagés a également été négociée avec chaque OP.

Au-delà de ces différents chiffres, j’accorde beaucoup d’importance au fait que les éleveurs soient au cœur de la démarche.

Ce programme est-il destiné à se poursuivre ou au contraire à être revu prochainement ?

Danone considère que la mobilisation de tous les acteurs des territoires sera nécessaire pour aller plus vite et plus loin. Dans un contexte de changement climatique, il s’agit d’assurer la pérennité de cette filière, laquelle aura des répercussions sur notre souveraineté alimentaire.

Concrètement, le programme se poursuit sur sa lancée en 2024. Nous engageons en parallèle une capitalisation pour co-construire les contours d’un nouveau programme à partir de 2025. Celui-ci se basera sur les apprentissages du dispositif actuel, en y intégrant également ceux concernant le bien-être animal. Global, ce programme se voudra néanmoins de proximité.

Au cours de 2024, Danone va ainsi rencontrer l’écosystème laitier de chaque territoire pour définir une vision commune et structurer des collectifs. Sans vouloir trop anticiper sur ceux-ci, la mesure de l’empreinte carbone et sa réduction resteront au cœur des actions, et les groupes pilotes nous semblent d’ores et déjà des expériences à renouveler et diffuser.