« L’agribashing que nous subissons quotidiennement fait plus de dégâts sur le moral des producteurs qu’on ne le croit, a dénoncé Luc Barbier, le président de la FNPF. C’est pire qu’une crise économique. Nous devons absolument travailler sur le vivre ensemble et changer de mode de communication avec les consommateurs. »
L’agriculture « peut être une solution »
« Au lieu de répondre aux attaques sur les réseaux sociaux, nous devons nous-mêmes communiquer et faire savoir ce que nous faisons de bien, reprend-il. L’agriculture n’est pas un problème, elle peut être une solution. Nos vergers ont, par exemple, une vraie capacité à stocker du carbone et ont leur place dans le mix énergétique des années à venir. »
« Raconter des histoires »
Autre carte à jouer, celle de la santé et de la naturalité des fruits, deux qualités de plus en plus recherchées par la population vieillissante. « Cependant, le battage médiatique sur les pesticides fait du tort au capital de confiance dont bénéficient les fruits et légumes, reconnaît Valérie Sené, directrice de la communication et du marketing d’Interfel. La profession doit vraiment être émergente dans le débat médiatique, rendre l’information accessible et garantir ses sources. Et c’est aux producteurs d’expliquer comment ils travaillent, de “raconter des histoires”. La caution portée par l’émetteur du message fait la moitié du travail. »