Si les ménages français affichent désormais leur préférence pour les œufs issus d’élevages hors cage, « cette transition [vers l’élevage alternatif] laisse apparaître encore trop d’éleveurs, aujourd’hui en système cages et souhaitant transformer leurs élevages, sans aucune solution », alerte la CFA, dans un communiqué publié le 25 février 2019.
Le syndicalisme majoritaire plaide pour « une combinaison équilibrée de l’aménagement des bâtiments existants vers des systèmes alternatifs et du développement des bâtiments neufs », et dénonce « certaines incohérences de la transition en cours ».
Des cages mises aux normes en 2013
Pour Jean-Michel Schaeffer, le président de la CFA, « il n’est pas normal qu’un éleveur ayant investi des millions d’euros pour se mettre aux normes avant 2013, en accord avec ses opérateurs d’aval, et souhaitant poursuivre son activité et prendre part à la transition de la filière, se retrouve aujourd’hui sans solution, encore plus s’il voit fleurir autour de chez lui de nouveaux élevages alternatifs ».
Pour le syndicat, cette mise aux normes a induit l’achat de cages neuves pour 40 % des capacités de production en cages, et sur la construction de bâtiments neufs et l’achat de cages neuves pour 43 % d’entre elles. Selon le type d’investissement, les emprunts contractés ne seraient totalement remboursés qu’entre 2022 et 2030. « La priorité doit être donnée à la conversion de ces élevages, auquel cas on risque de devoir faire face à une surproduction et à des drames économiques sans précédent », estime la CFA.