Le volume de céréales Culture raisonnée contrôlée (CRC) a augmenté de 38 % en 2025 par rapport à 2024. C’est ce qu’a annoncé la filière le mardi 25 novembre 2025, lors de son assemblée générale à Paris. Au cours de l’année 2025, elle a produit un peu plus de 550 000 tonnes de céréales (blé tendre, blé dur et seigle) en respectant un cahier des charges spécifique. C’est « une bonne moyenne annuelle », estime Marc Bonnet, le directeur général du groupement d’intérêt économique du CRC (GIE). Il s’agit du deuxième meilleur niveau de production depuis sept ans.

« La filière CRC s’en sort plutôt bien cette année »

« Dans un contexte où les cours soulèvent de nombreuses inquiétudes, la filière CRC s’en sort plutôt bien cette année », explique-t-il. Marc Bonnet a souhaité féliciter « tous ses adhérents ».

Avec ses mauvais rendements, la campagne de 2023-2024 « a secoué la filière ». Malgré cette mauvaise passe, il semblerait que la certification CRC continue de séduire les producteurs. « Comme les prix sont bas, le fait qu’il y ait une prime à la tonne de 30 euros c’est assez intéressant, analyse le directeur général. La prime constitue un élément moteur et une garantie de débouché pour les agriculteurs et le reste de la chaîne. »

Vigilance sur l’ergot

Plus que jamais, pour rester compétitif sur le marché mondial des céréales, la filière CRC propose « un modèle sanitaire puissant ». À l’avenir, Marc Bonnet se dit notamment « vigilant » à la problématique des ergots et des alcaloïdes. Il s’agit de contaminants naturellement présents dans certains végétaux, et peuvent être toxiques.

La filière de « l’excellence »

Chaînes françaises de boulangeries, géant de la restauration rapide ou encore biscuiteries : grâce à son gage de traçabilité, les céréales certifiées CRC séduisent les plus grands industriels. La filière représente 10 % des blés français destinés à l’alimentation humaine. Cette dernière est souvent considérée comme « la filière de l’excellence » en matière de blé. Depuis 2000, la filière CRC garantit des céréales 100 % françaises et cultivées selon des pratiques notamment favorables à la biodiversité.

La démarche CRC se structure autour de 3 000 agriculteurs, de coopératives ou de négoces, de meuniers ou encore d’artisans boulangers. « Malgré deux départs importants, cette année, le GIE [groupement d’intérêt économique, NDLR] CRC compte désormais 125 adhérents », a indiqué Marc Bonnet.

« Mesurer aujourd’hui pour cultiver demain »

À l’occasion de son assemblée générale, le GIE CRC a dévoilé un outil numérique, intitulé Cogit’air. Cet outil a pour ambition de rendre compte des pratiques agricoles des céréaliers. L’objectif : « Mesurer aujourd’hui pour cultiver demain. »