La grève des transporteurs qui paralysaient les exportations de céréales et oléagineux en Argentine a été levée, a annoncé ce vendredi 15 avril 2022, la Fédération des transporteurs argentins, après un accord sur de nouveaux tarifs de fret. « Tout le complexe d’exportations agricoles était paralysé. L’économie argentine ne peut pas se permettre ce luxe », avait déploré Gustavo Idigoras, président de la Chambre de l’industrie des oléagineux et du Centre d’exportation des céréales (Ciara-CEC) le 14 avril 2022 dans un communiqué de presse.

 

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Les camions à l’arrêt

Des milliers de camions étaient à l’arrêt en Argentine, plus grand exportateur mondial de farine et d’huile de soja. Le pays se classe également et parmi les plus gros exportateurs de blé, soja et maïs. Ces exportations ont représenté 35 milliards de dollars en 2021, selon des chiffres officiels.

 

La grève des transporteurs est intervenue en pleine récolte de 2021-2022 pour l’agronégoce. Au moment, où les prix du carburant sont au plus haut sur le marché international en raison de la guerre en Ukraine.

 

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Discussion sur le tarif du fret

La Fetra, qui a lancé l’appel à la grève pour réclamer une hausse des tarifs pour les services de fret, déplorait que les « entités de l’agronégoce ne reconnaissent pas le prix réel du gasoil que doivent payer les transporteurs ».

 

« Avec ce coût, nous sommes obligés d’être à l’arrêt car nous ne pouvons plus travailler », a déclaré Ariel Juarez, l’un des représentants de la Fédération des transporteurs argentins (Fetra), sur une route près de la ville de Victoria, à 300 km au nord de Buenos Aires.

 

Le prix officiel du diesel dans les stations-service est de 110 pesos (0,93 dollar) par litre. La Fetra affirme que les camionneurs doivent payer 191 pesos (1,60 dollar) en raison de pénuries. Une réunion de dialogue mercredi à l’initiative du gouvernement entre les parties a tourné court.

 

« La grève entraîne une perte d’environ 100 millions de dollars par jour, soit 200 tonnes qui ne sont pas déchargées dans les terminaux portuaires. Nous avons 50 cargos qui attendent », a indiqué Gustavo Idigoras. Entre 3 000 et 4 000 camions se rendent dans les terminaux quotidiennement en temps normal, contre une dizaine actuellement, a-t-il souligné.

 

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