Cet ouvrage reliera les bassins de la Seine et de l’Oise au réseau européen du nord de l’Europe, devenant une voie à grand gabarit et en partie alternative au trafic routier sur un axe économique de premier plan. Les travaux doivent commencer l’an prochain et s’achever en 2024.

Le canal du Nord élargi

Longue de 107 km, située entre Compiègne et le canal Dunkerque Escaut, la nouvelle infrastructure empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord, dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de largeur, seront élargies à 54 mètres. Six écluses et 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits.

 

Le nouveau canal permettra le transport de chargements qui atteindront jusqu’à 4 400 tonnes par convoi, soit l’équivalent de près de 180 poids-lourds. Le report de trafic de la route à l’eau doit faire baisser les émissions de gaz carbonique et décongestionner les autoroutes régionales. Les écologistes d’EELV contestent toutefois l’intérêt du projet.

Un effort supplémentaire pour les Hauts-de-France

Avant une réunion décisive hier au ministère des Transports, le financement était réparti ainsi : 1,8 milliard d’euros de l’Union européenne, 1 milliard d’euros de l’État, 1 milliard d’euros des collectivités, et 0,7 milliard d’euros d’emprunt. Parmi les collectivités, étaient prévus 302,65 millions d’euros (M€) des Hauts-de-France, 110 M€ de la Région Île-de-France, 200 M€ du département du Nord, 130 M€ du Pas-de-Calais, 100 M€ de l’Oise et 70 M€ de la Somme.

 

L’accord intervenu lundi a été rendu possible « grâce notamment à un effort supplémentaire de la Région Hauts-de-France » dirigée par Xavier Bertrand (LR), selon un communiqué d’Alain Vidalies. Cet effort, a-t-on précisé dans l’entourage de Xavier Bertrand, représente « 50 millions d’euros ». Outre les Hauts-de-France et l’Île-de-France, les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l’Oise sont parties prenantes de l’accord, selon le ministère des Transports.