À Aubencheul-aux-Bois (Aisne), Alban Passet n’a pas constaté les dégâts du sérotype 3 (FCO-3) de la fièvre catarrhale ovine (FCO) au moment où ses brebis suffolks ont été infectées (probablement dès le mois de juin). « Pendant tout l’été et en automne, mes animaux ne sont jamais tombés malades », explique-t-il.

« Pas de signes cliniques de la maladie »

« Certaines brebis étaient positives à la FCO-3, mais elles n’exprimaient pas de signes cliniques de la maladie, poursuit-il. C’est lors des mises bas, à la fin de l’année 2024, que les problèmes ont commencé. Les brebis agnelaient, mais la montée en lait était difficile. Cela a entraîné des retards de croissance des agneaux. » Les mises bas étaient aussi beaucoup plus étalées que les autres années.

Autre constat sur les portées de doubles, les agneaux étaient de poids très différents. Au final, la prolificité a été très impactée. Elle est tombée à 140 % alors que d’habitude elle se situe autour de 180 %. « Depuis les mères ont du mal à reprendre de l’état, constate Alban Passet. Certaines sont maigres. »

« Cela tombe d’autant plus mal que les fourrages récoltés en 2024 ne sont pas de bonne qualité, regrette Alban Passet. Il faut complémenter plus et cela représente un coût important. Il est fort dommage que les aides ne prennent pas en compte ce manque d’état des brebis. »

Il faudra que les brebis soient en reprise de poids au moment de la mise à la reproduction en juillet prochain. Le contrôle de gestation précoce sera pratiqué pour les remettre en lutte rapidement.