À quelques encablures des montagnes, aux portes de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), l’élevage est roi au salon Les Pyrénéennes. Mais pour cette treizième édition, le secteur de l’élevage souffre des épizooties de fièvre catarrhale ovine (FCO) et de maladie hémorragique épizootique (MHE). Le salon a vu le concours national charolais annulé et de nombreux éleveurs bovins et ovins ont dû renoncer à venir.
La FCO et la MHE dans tous les esprits
Les épizooties sont dans la tête de tous les éleveurs présents : « Du fait de la FCO-8, il y a des pertes économiques très lourdes, assure Samuel Marguet, membre du comité régional de la Confédération paysanne. Certains ont perdu jusqu’à 70 % de leur troupeau ! Et on commence à avoir les premiers chiffres alarmants de descente des estives. »
Le syndicat a d’ailleurs organisé une manifestation le jeudi 19 septembre 2024, lors de l’inauguration du salon, dénonçant « le manque de considération de l’État de la FCO-8 ». Du côté des bovins, « on est un peu touchés par la FCO, mais il y a aussi des suites de la MHE, témoigne Sébastien Albouy, président de la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne (JA). Nous avons une baisse de 10 % des naissances et 20 % de plus de mortalité. »
« Les agriculteurs sont toujours dans le doute, l’attente »
Cela explique la demande générale d’un accès aux vaccins et d’aide d’urgence pour les éleveurs ovins. « En Occitanie, on a les revenus agricoles les plus bas de France, insiste Jérôme Bayle, figure des Ultras de l’A64, qui ont bloqué l’autoroute à une cinquantaine de kilomètres de là en début d’année. Ajoutez à ça la FCO, la MHE, les mauvaises vendanges, les mauvaises récoltes de fruits, les soucis avec l’irrigation… Les agriculteurs sont toujours dans le doute, l’attente. La marmite est en train d’exploser, il peut y avoir des surprises dans quelque temps. »