C’est le troisième plan du genre aux Pays-Bas. Le 14 août 2024, la Commission européenne a donné son accord pour le versement de 700 millions d’euros supplémentaires aux éleveurs qui abandonneraient leur production. Cette nouvelle impulsion vise à accélérer la réduction des émissions d’azote jugées excessives dans certaines régions sensibles du pays, notamment celles classées « Natura 2000 ».
Cette politique avait déclenché en 2019, un puissant mouvement de colère du monde agricole et fait émerger un nouveau parti politique, le BBB (Mouvement agriculteur-citoyen) très critiques sur ces questions et qui avait fait une percée remarquée aux élections législatives.
Un investissement massif
Ce montant de 700 millions sera accessible aux « élevages de petite et moyenne taille » à la condition que leurs émissions dépassent un certain palier afin d’assurer que « leur fermeture a un impact environnemental positif suffisant », précise le communiqué de la Commission européenne.
Les Pays-Bas avaient déjà été autorisés en mai 2023 à mettre en place un programme à 1,47 milliard d’euros qui a été augmenté de 1,44 milliard en avril 2024. Ces montants visent à compenser en totalité « la perte des droits et des capacités de production, les coûts de démantèlement et d’élimination de la capacité de production et d’autres coûts directement liés à la fermeture du site », est-il noté dans le communiqué de la Commission.
En juillet, le gouvernement néerlandais avait débloqué 105 millions d’euros pour un autre plan permettant cette fois aux éleveurs situés en zone Natura 2000 de délocaliser leur exploitation, y compris vers d’autres zones de l’Union européenne.