La TM se base sur l’expérience des chargeuses Compact JCB série 409 utilisées en BTP. La TM hérite de la partie arrière, du moteur et de la transmission de la 409. Cette petite chargeuse est précise en hydraulique et maniable via le poste de conduite.
Flèche et hydraulique
La TM est la chargeuse dotée de la capacité la plus faible du test. Annoncée à 2,2 t par le constructeur, elle offre des capacités supérieures au passage aux bancs de mesures. La JCB est une chargeuse stable grâce à son centre de gravité proche du sol. En témoigne sa capacité de levage lorsque le châssis est braqué à fond. Elle est de 2 590 kg roues braquées, contre 2 700 kg lorsque les roues sont droites. Le vérin de sortie du bras télescopique est monté en partie supérieur de la flèche, à l’extérieur.
Le parallélogramme avec les fourches à palettes est précis. Il l’est beaucoup moins avec le godet. Il varie de - 4,5 degrés.
Le débit hydraulique est fourni par une pompe Parker de 86 l/min. Le circuit hydraulique à signal de charge (LS) est doté de distributeurs proportionnels « flow sharing ». Ils permettent de réaliser plusieurs fonctions en même temps. Le débit mesuré sur la troisième fonction est de 79 l/min. Concernant les temps de cycles, la TM a la particularité d’être plus rapide en montée (4,4 sec.) qu’à la descente de flèche (6,1 sec.), et ce au régime maximal.
Pour le confort du chauffeur, la suspension bénéficie de 3 positions : off/manuelle/auto. Cette dernière s’active au-delà de 6 km/h, conservant ainsi la précision pour les travaux à faible allure. Un accumulateur est réservé pour le gros fût du vérin (montée) et un second, pour le petit fût.
Moteur et transmission
JCB s’associe à l’américain Kolher pour la motorisation de sa chargeuse TM220. Ce 4 cylindres de 2,5 l développe 74 ch. Il répond à la norme tier 4i grâce à un Doc et une vanne EGR. Le bloc est monté en position transversale. Il entraîne une transmission hydrostatique Bosch Rexorth. Elle est dotée de deux vitesses, une pour le travail et l’autre pour la route. La vitesse maximale relevée est de 35 km/h. La poussée maximale, mesurée au dynamomètre, est de 4,95 t. Pour le suivi du sol, l’oscillation est au centre de la machine, tout comme l’articulation pour la direction. Là où passe l’avant, l’arrière suit. Les deux essieux sont donc fixes. Les ponts « Spicer » sont signés du spécialiste Dana. De série, JCB l’équipe d’un blocage à l’avant commandé au joystick. Le constructeur propose également un montage avec un blocage de différentiel de 45 % à l’avant et 25 % à l’arrière.
Conduite/manutention
Pour démarrer la TM, le frein à main doit être serré et l’inverseur, situé au joystick, positionné au neutre. Sinon, impossible de démarrer le moteur. La conduite est très simple avec la TM. Nous sommes confortablement installés, un pied sur l’accélérateur, à droite de la colonne de direction, et l’autre à gauche, sur le frein. Cette dernière fait office de pédale d’approche pour la manutention. Le joystick tombe sous la main, dommage que l’accoudoir soit fixe. En outre, il est indépendant du réglage du siège. Au joystick, le pouce est libre pour la manutention, tandis que l’index gère le sens de marche : simple et efficace. Pour bénéficier de toute la puissance hydraulique, il ne faut pas hésiter à enfoncer le pied droit. Pour gagner en motricité en conditions difficiles, un bouton commandé au pouce via le joystick active le blocage de différentiel sur le pont avant (100 % bloqué). Il est très utile en condition humide ou lors du curage d’une stabulation. La visibilité générale est bonne. Le capot arrière est plongeant, ce qui nous rassure lors des manœuvres dans le bâtiment. Pour utiliser un entraînement hydraulique, JCB équipe la TM de deux prises auxiliaires. Les débits sont paramétrables depuis le poste de conduite de 10 à 100 %, avec une information au tableau de bord. Les informations sont précises, même pour un novice, rendant la prise en main de la TM rapide.