Quand le constructeur alsacien nous propose de le tester en mai dernier, le GA 7501+ ne figure pas encore au catalogue Kuhn. Cet andaineur, qui sera lancé officiellement lors du Sommet de l’élevage, est le successeur du GA7501 et se place en milieu de gamme.

Châssis et cinématique

Avec un poids de seulement 1 600 kg, le GA est le plus léger parmi les andaineurs dont la largeur de travail dépasse 7 mètres. La section de la poutre principale est de 90 × 160. Toutefois, l’andaineur ne donne pas l’impression d’être dépouillé grâce à la présence d’un carénage autour de l’arbre d’entraînement. Ce dernier, qui court sous toute la poutre, est entièrement protégé. La tête d’attelage pivotante est reliée aux roues directionnelles. Les branchements hydrauliques, un simple effet et un double effet, s’effectuent rapidement grâce à des poignées et un code couleur.

Rotors

Les rotors ont un diamètre de 3,25 mètres. Ils sont garnis de onze bras qui bénéficient d’un profil original, avec une double cambrure. À l’intérieur du rotor, le chemin de came ne nécessite pas d’entretien. La position au-delà de la tangentielle des bras et la double cambrure permettent un relevage plus important de la fourche. Le porte-dents est fixé sur l’arbre porte-fourche par une double goupille Mécanindus et une bride qui limite la prise de jeu. Les dents qui composent la fourche sont fixées à l’extérieur du bras. Le bras porte-dents et son support possèdent un profil qui répartit la contrainte sur l’ensemble du tube. La goupille de sécurité est en plastique, un avantage en cas de perte et d’ingestion par une vache.

Le rotor est monté sur un chariot constitué de trois paires de roues. Les deux à l’avant sont fixes car peu sensibles au ripage, selon Kuhn. Les deux essieux latéraux sont de type tandem. Le train de roues et le rotor bénéficient d’une articulation 3 D et d’un suivi du sol dans toutes les directions, avec des butées protégées par des boudins en élastomère.

Réglages

Nous modifions l’angle de piquage des dents en démontant trois boulons sur le support de l’essieu. Quatre positions sont disponibles. Nous réglons ensuite la hauteur de travail au moyen d’une manivelle. Une réglette précise placée sous le rotor donne un point de repère pour ajuster la hauteur sur le second rotor. La possibilité de relever un côté pour travailler en bordure est une option qui n’est pas présente ici.

Au travail

Face au tapis de foin, nous déplions l’engin au moyen de deux cordelettes reliées sur une unique poignée. L’andaineur n’est pas encore totalement ouvert et, déjà, les dents des deux rotors se touchent. En effet, le GA possède une largeur de transport très faible qui permet de prendre la route sans démonter de dents. Il faut donc augmenter la largeur de travail jusqu’au repère indiqué sur la réglette avant de déployer l’andaineur. L’opération est hydraulique, ce qui est une évolution par rapport au GA 7501. Une fois ouverte, la largeur de la machine varie de 6,70 à 7,40 mètres. Il ne reste plus qu’à sélectionner la bonne hauteur des bras inférieurs sur le relevage du tracteur. Ce réglage est réalisé avec la béquille pour étalon, une solution simple et rapide.

Avec un régime de prise de force à 400 tr/min, la GA réalise un travail de qualité qui séduit les éleveurs accueillant les essais. Cet andaineur est leur coup de cœur.

Entretien et remisage

Avec la largeur de travail réduite au minimum, la hauteur de transport atteint 3,98 m. Elle peut être encore réduite en retirant trois dents, qui seront stockées sur le côté.