La Taarup et sa cousine Fanex sont arrivées avec le même transporteur. À côté de la Kverneland, la faneuse Vicon ressemble à une armoire normande. Et pour cause, la Fanex est la version haut de gamme ProLine avec grands rotors, tandis que la Taarup est la solution économique CompactLine avec de petits rotors.

Châssis et attelage

La 8480 CompactLine reprend de nombreux éléments déjà vus sur la Fanex de Vicon. Elle intègre notamment une tête d’attelage en V et des boîtiers en fonte étanches boulonnés dans le châssis.

Le châssis fermé est composé de deux poutres en U emboîtées et soudées. Deux vérins double effet sont nécessaires pour piloter la machine : le premier commande le repliage et le second la mise en oblique. De chaque côté de la machine, des stabilisateurs à ressort autorisent un débattement latéral de la faneuse au travail dans les virages et la recentrent en ligne droite. La Taarup est équipée d’un dispositif de mise en bordure centralisé dont la commande hydraulique, présente sur cette machine, est proposée en option.

Cinématique

Kverneland utilise une cinématique avec un entraînement à doigts Hexalink sur les extrémités, ce qui permet un repliage à 180° pour le transport. Les doigts ne nécessitent pas d’entretien. Les autres segments sont entraînés par des cardans doubles. Les boîtiers d’entraînement des toupies sont graissés et hermétiques. Ils ne nécessitent pas d’entretien journalier. Le mouvement est transmis au couple conique par un roulement à double rangée de billes.

Toupies

Les huit petits rotors de la 8480 fanent le fourrage sur une largeur de 8,40 m selon la norme DIN. La conception des toupies est la même que sur la version ProLine. Les cinq bras sont boulonnés directement sous la corolle. Leur forme plate offre une grande surface d’appui. Sur chaque bras, les dents sont fixées par le dessous. D’un diamètre de 10 mm, elles possèdent la même longueur et sont montées sur une spire de 80 mm de diamètre. Il est possible de rattraper l’usure des dents en déplaçant un boulon.

Réglages

Il n’y a pas de roue de jauge sur la Taarup. Le réglage de la hauteur de fanage s’effectue avec le relevage, au niveau du troisième point. L’angle de piquage se règle sous la corolle, au moyen d’une bride que l’on déplace sans outil dans trois trous. La forme coudée de cette bride simplifie l’opération.

Au travail

Légère, la Taarup ne crée pas de tangage au transport. Le verrouillage de la position est hydraulique et le verrou s’actionne avec la cordelette en cabine au moment du dépliage.

Moins haut de gamme que ses concurrentes, la 8480 fait figure de petit poucet de ce comparatif. Néanmoins, elle n’a pas à rougir de ses performances au travail. La nappe d’épandage est assez homogène et la qualité de la répartition au sol reste dans la moyenne. Lors du passage sur le talus, la Kverneland pianote un peu plus que certaines de ses concurrentes plus lourdes. Les roues extérieures surfent plus qu’elles ne roulent mais les dents conservent le contact avec le fourrage. Ce n’est pas la plus performante dans cet exercice.

Entretien

La maintenance reste à un niveau acceptable, avec des points d’articulation à inspecter et un coup de pompe à graisse à donner chaque saison sur les graisseurs des boîtiers.

Remisage

Très compacte, la Taarup se remise dans un petit coin du hangar. Le déverrouillage de la béquille avant impose de se pencher sur la machine.