Le catalogue Kubota s’est enrichi d’une gamme de faneuses, à la faveur du rachat de Kverneland. Le modèle de notre test correspond à la série 3 de Vicon, c’est-à-dire la génération précédant la Fanex 904. Dans la nomenclature, 8 indique le nombre de toupies, 5 la version haut de gamme ProLine et 9 correspond à la largeur de travail DIN.
Châssis et attelage
La TE est conçue autour d’un châssis de section rectangulaire avec deux U refermés par un cordon de soudure. En raison de la présence du chariot de transport, le suivi est assuré par des points de pivot bagués. Comme il s’agit de la version haut de gamme ProLine, les boîtiers d’entraînement des toupies sont en fonte, à bain d’huile, et boulonnés directement dans le châssis. Une prise hydraulique double effet est nécessaire et deux cordes prennent place en cabine. Le chariot est conçu pour faciliter l’utilisation d’une faneuse à huit toupies, avec un petit tracteur doté d’une faible capacité de relevage. Le châssis du chariot est repris sur les deux côtés et au centre pour éviter de se cintrer. Une fois relevé, le chariot se reporte beaucoup sur l’avant pour se rapprocher du centre de gravité de la faucheuse et améliorer son équilibre. La mise en oblique hydraulique est proposée en option.
Cinématique
La transmission de la puissance est assurée par des doubles cardans. Dans cette version ProLine, le pignon d’attaque est monté directement dans le carter du boîtier et guidé par un roulement de chaque côté.
Toupies
Chaque toupie porte six bras. Le grand diamètre des rotors (158 cm) permet de travailler sur une largeur de travail mesurée à 8,80 m. Kubota a opté pour des dents de même longueur Super-C. D’un diamètre de 10 mm, les dents disposent de spires de grande largeur (8 cm). Pour chaque paire de dents, il est possible de rattraper l’usure avec une vis et un contre-écrou. Une équerre fournie par Kubota permet de s’assurer du bon réglage de ce rattrapage.
Réglages
Notre TE est équipée en standard d’une roue de jauge dont la monte est équivalente à celle des roues centrales sur les rotors, ce qui simplifie le remplacement en cas de crevaison. La roue de jauge offre une dizaine de hauteurs de travail. Sous chaque rotor, l’angle de piquage se règle sans outil, selon trois positions.
Au travail
Avant de prendre la route, il faut verrouiller la position de transport. Le système est des plus rustiques puisqu’il faut monter sur la machine afin d’installer une barre d’acier entre les deux bras repliés. L’exercice d’escalade pour enlever la sécurité se reproduit au champ.
Une fois la machine dépliée, il faut relever le chariot. Là, nous avons à notre disposition deux ficelles. Après plusieurs tentatives, nous découvrons que la corde blanche pilote la mise en oblique, tandis que la noire est celle du chariot.
Le travail peut alors commencer et la TE s’acquitte parfaitement de sa tâche, avec une qualité de travail et de suivi du sol dans la moyenne. Nous remarquons que la roue de jauge dispose d’un ressort de rappel, ce qui lui évite de tourner comme une roue folle. La position plus reculée de la faneuse, en raison du chariot, est un avantage pour la visibilité.
Entretien
La TE compte 26 graisseurs, ce qui est dans la moyenne du test et reste acceptable.
Remisage
Une fois que l’on a compris que tout se jouait avec la ficelle noire, le dételage est rapide. Néanmoins, il manque un support pour l’arbre à cardan.