« Après une amélioration notable dans le niveau de transparence, la réticence des professionnels vis-à-vis de la déclaration de leurs chevaux frappés par la grippe équine est à nouveau à la hausse, observe le Respe dans un communiqué du 9 février 2023. Cette défiance semble atteindre également cette fois les vétérinaires avec une diminution du nombre de déclarations au Respe ou du nombre d’analyses de confirmation adressées aux laboratoires d’analyses, en particulier ceux en lien avec le réseau. »

Mesures de prévention strictes

Résultat, la sous-déclaration des cas de grippe constitue une entrave à la bonne gestion de la maladie contagieuse. Cela a « dangereusement ralenti le déclenchement de la cellule de crise et la capacité de réactivité de la filière », constate le Respe. La cellule de crise préconise une mobilisation et une responsabilisation des différents acteurs de la filière pour limiter la diffusion du virus. Elle recommande « le respect le plus strict des mesures de prévention et la mise en place d’un protocole sanitaire rigoureux. »

Toute suspicion ou cas confirmé, que ce soit par un laboratoire d’analyse ou par un test rapide doit être transmise au Respe qui garantit l’anonymat des propriétaires et des lieux de détention. Seules les informations concernant l’animal, son activité et son département de détention peuvent être diffusées. Une dizaine de départements sont aujourd’hui concernés (voir la carte).

- Une dizaine de départements sont aujourd’hui touchés par la grippe équine.

Signes cliniques plus sévères chez les jeunes

Autre observation du Respe : « Les chevaux, même vaccinés, peuvent présenter un pic d’hyperthermie (40°) qui dure généralement 2 ou 3 jours, s’ensuivent toux et jetage. Ces signes cliniques semblent plus sévères chez les jeunes chevaux et chez les chevaux arrivant aux dates de rappel. Certains sont aussi asymptomatiques. Le typage des souches des cas confirmés a permis d’identifier une souche appartenant au clade 1, comme dans le reste de l’Europe en ce moment. Les souches de clade 1 ne circulent de nouveau en Europe que depuis 2019 après avoir été absentes pendant une dizaine d’années. »

Dans ce contexte, le Respe invite les organisateurs des concours et autres événements équestres prévus dans les prochains jours à la plus grande vigilance.

(1) Déclenchée le 8 février 2023, elle regroupait l’Association vétérinaire équine française, la Fédération française d’équitation, la Fédération nationale du cheval, France Galop, l’Institut français du cheval et de l’équitation, Labéo Frank Duncombe, la Société française des équidés de travail, la Société hippique française, Le Trot, la Direction générale de l’alimentation et le Respe.