Dans un avis datant du 20 août 2025, le Comité économique et social européen (Cese) invite la Commission européenne et les pays membre à développer l’agriculture régénérative.
En préambule, l’organe consultatif de l’Union européenne (UE) propose une définition commune de « l’agriculture régénérative » qui mette en évidence les retombées positives sur l’environnement, la santé et l’économie. Par ailleurs, cette définition doit éviter toute « privatisation » du terme avec le risque de recours de pratiques commerciales déloyales.
Le Cese estime que « le cadre actuel européen n’encourage pas suffisamment ce genre d’agriculture » et propose toute une série de mesures pour la développer sur le territoire.
Des outils incitatifs
Tout d’abord, le Comité demande des soutiens à l’investissement ou des abattements fiscaux pour les techniques agricoles innovantes. Il souligne aussi l’importance d’une « assurance de la transition » pour supporter le risque financier. Des prix équitables doivent être fixés pour les produits issus de « l’agriculture régénérative » afin de créer un environnement propice à la transition.
Le Cese recommande aussi à la Commission européenne d’examiner la possibilité d’aligner les paiements au titre du premier et du second pilier de la Pac sur une série d’indicateurs de performances liés à la pratique de l’agriculture régénérative. Les autorités régionales et locales sont également encouragées à attribuer leurs subventions selon ces indicateurs.
Des indicateurs de suivi
Concrètement, ces indicateurs clés de performance (ICP) doivent être basés sur les résultats et fondés sur des données collectées par les autorités pour éviter toute charge administrative supplémentaire aux agriculteurs.
Le Comité indique quelques ICP qui pourraient être collectés : le taux de couverture des sols, le taux de photosynthèse, l’achat d’intrants, les rendements, ou encore la teneur en carbone organique des sols. Certains indicateurs pourraient être mesurés via le système de télédétection satellitaire Copernicus, avance le Cese. Ils devront également prendre en compte les spécificités régionales des pays membres.