Les autorités avaient lancé cette procédure le 5 décembre 2023 après plusieurs mises en demeure restées sans effet et la diffusion d’une vidéo, par l’association de protection animale Futur Asso et le journal Libération. Un mois après avoir été inspectée par la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), la société Novoporc, basée à Mant, dans le sud du département, a été à nouveau inspectée le 15 janvier 2024 et entendue ce lundi par cet organisme.

Après examen de ce rapport, la préfecture des Landes a constaté dans un arrêté publié lundi que « plusieurs des mesures imposées (avaient) été intégralement exécutées » et « permettent une amélioration significative des conditions de nourrissage des animaux présents dans l’élevage, la mise en œuvre d’une visite vétérinaire pour tout animal malade et une amélioration générale des conditions d’élevage ».

Encore des mesures à prendre

Selon la préfète des Landes, « à ce stade, la situation constatée ne justifie pas d’imposer à l’exploitant le déplacement de la totalité des animaux présents dans l’élevage ». En revanche, plusieurs mesures sont prolongées : l’insémination des truies et l’accueil de nouveaux animaux au sein de l’élevage sont interdits jusqu’à la levée des mesures, et le responsable de l’établissement devra encore réduire la taille de son cheptel de 33 % par rapport aux effectifs présents lors de l’inspection du 15 janvier.

Enfin, l’exploitant devra « réaliser l’ensemble des audits de sécurité » avant le 27 février et devra « procéder à la réparation pérenne de l’intérieur des bâtiments, incluant notamment leurs sols, ouvertures et plafonds », avant mai 2024. Le suivi vétérinaire quotidien ordonné en décembre a aussi été prolongé et la DDETSPP procédera à des vérifications hebdomadaires.

L’entreprise Novoporc, passée à la fin de novembre sous le contrôle du groupe coopératif Lur Berri, avait déjà « engagé un important plan d’investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros pour la rénovation du site », avait indiqué la coopérative agricole en décembre.