Alertés à la fin d'août 2023, les services de l’État ont déclenché des inspections en septembre dans cette maternité collective des Landes. Ils ont mis en évidence des « conditions d’exploitation non acceptables ». La préfecture a alors adressé deux mises en demeure, à la mi-septembre puis à la mi-octobre, aux dirigeants de Novoporc pour faire corriger les non-conformités. Après une nouvelle inspection le 27 novembre, une procédure de suspension d’activité a été engagée le 5 décembre, laissant jusqu’au 14 janvier 2024, pour réaliser des aménagements.

La préfecture dans l’attente d’un rapport

« Les premières vérifications effectuées ont permis de constater une amélioration de la situation, notamment en matière d’alimentation et d’abreuvement des animaux, et l’application des prescriptions concernant la gestion des effluents et de l’équarrissage, a communiqué la préfecture ce 16 janvier 2024. Certaines des mesures annoncées par l’exploitant nécessitent cependant un examen complémentaire. »

La préfecture des Landes attend le rapport d’inspection finale cette semaine, pour adapter ses prescriptions. Et elle rappelle qu’une présence vétérinaire est assurée sur site, de même qu’un suivi régulier de la DDETSPP.

Changement dans l’actionnariat

La SAS est détenue par Lur Berri et un collectif d’éleveurs, mais la coopérative est devenue l’actionnaire majoritaire le 29 novembre 2023. « Les dysfonctionnements qui ont été portés à notre connaissance ont nécessité une action immédiate il y a déjà plusieurs mois, annonçait la coopérative le 13 décembre dernier. […] Novoporc a engagé un important plan d’investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros pour la rénovation du site et la mise à jour des infrastructures », précisait-elle, promettant de rétablir la situation.

De son côté, l’association FuturAsso, à l’origine de plusieurs vidéos sur cet élevage, maintient la pression et demande toujours la fermeture immédiate de cet élevage.