Vivescia propose 100 à 150 €/ha/an pour sécuriser les transitions

Vivescia a lancé le 8 septembre 2023 « Transitions », un « programme pionnier et concret » d’accompagnement des producteurs du Nord-Est vers l’agriculture régénérative, explique le groupe coopératif. Près de 200 agriculteurs se sont engagés pour la récolte de 2024, et l’objectif est d’atteindre 1 000 exploitants d’ici à 2026.

Indicateurs de résultats

« Transitions » est assorti d’un soutien économique « significatif » : entre 100 et 150 €/ha/an. Celui-ci dépend du niveau de performance atteint et de l’espèce cultivée. Le programme engage toute l’exploitation sur trois ans, avec un suivi d’indicateurs de résultats.

La démarche se base sur un socle agronomique systémique (santé des sols, bas carbone, biodiversité). Celui-ci a été « construit sur des référentiels scientifiques reconnus par les pouvoirs publics français (label bas carbone grandes cultures, CE2 et HVE (1)), et les travaux de Vivescia et d’Earthworm », explique Vivescia.

Aval partenaire

« Les progrès réalisés par les agriculteurs et les impacts environnementaux qui en résultent sont mesurés avec des méthodes scientifiquement robustes et reconnues, indépendantes et grâce à un écosystème digital d’outils efficients et auditables », explique la coopérative. La collecte des données brutes se fait via un unique outil pour l’agriculteur ; une standardisation « gage de fluidité et de fiabilité du traitement des datas ».

Si la rémunération « incitative » porte sur l’ensemble des cultures, « contrairement aux contrats de filières », le financement repose majoritairement sur les primes filières. La démarche compte pour l’heure sur l’engagement d’Avril et sa filiale Saipol, de Roquette, de Tereos, ainsi que des entreprises de Vivescia Industries : Grands Moulins de Paris (meunerie) et ses marques Francine et Campaillette, Malteurop (malt), Délifrance (boulangerie, viennoiserie, pâtisserie, surgelée).

Une démarche « précurseur »

Au-delà de l’aspect économique, « toute une démarche d’accompagnement et de formation auprès des agriculteurs a été également pensée pour les sécuriser et réussir la transition dans les meilleures conditions possibles », indique Vivescia.

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a salué lors du lancement une démarche « précurseur » qui « accompagne le risque » des évolutions de pratiques avec un engagement pluriannuel. « Il faut qu’on en assure la promotion extérieure pour montrer vraiment qu’au-delà du “y’a qu’à, faut qu’on”, il y a des gens qui font », a-t-il déclaré.