À l’instar des 55-75 ans, l’environnement apparaît chez les jeunes de 15 à 25 ans « une préoccupation majeure ». Interrogés par l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) sur l’importance qu’ils accordent aux sujets environnementaux, huit sur dix déclarent y accorder plus d’importance que leur entourage (parents en particulier).
« Pas de changement »
Pourtant, s’ils s’estiment à 75 % impliqués par rapport aux générations qui les précèdent, l’engagement des 15-25 ans reste « marginal », commente l’Ademe. Par exemple, ils ne sont que 9 % à s’engager dans une association de défense de l’environnement, alors qu’ils perçoivent l’associatif comme le summum de l’engagement environnemental. Par ailleurs, seulement 14 % indiquent avoir déjà participé à une manifestation pour le climat. Pour expliquer ce manque d’engagement, ils invoquent le manque de temps, d’envie ou de motivation. « La description par les jeunes interrogés de leur mode de vie, ne signale ainsi pas de grand changement effectué pour peser moins sur l’environnement. »
Un ressentiment fort envers les aînés
On perçoit surtout chez une partie des jeunes une forme de ressentiment à l’égard des générations qui les ont précédés. 75 % d’entre eux considèrent même celle de leurs parents « responsables » de la situation actuelle. Une position que confirme l’enquête dans laquelle certains jeunes décrivent les anciennes générations comme « insouciantes », ou « ayant ignoré les premières alertes sur les écosystèmes ».
Parue mi-juin 2023, l’enquête menée pour l’Ademe par l’institut de sondage OpinionWay a été réalisée auprès de 1 001 personnes âgées de 15 à 25 ans.