«Nous allons activer très rapidement les dispositifs qu’on connaît, comme l’allégement des charges sociales, la défiscalisation sur la taxe sur le foncier non bâti […], regarder aussi les dispositifs qui peuvent être pris dans le cadre des calamités agricoles », a déclaré Marc Fesneau.
Le ministre de l’Agriculture, en déplacement dans le Bordelais et le Gers le 6 juin, n’a pu que constater les dégâts. Feuilles hachées, pieds cassés, épis de blé vidés, cassés et au sol… Le violent épisode de grêle qui a traversé la France entre le 2 et le 5 juin n’a épargné aucune culture. Ni les colzas, ni les céréales, qui arrivaient à maturité, ni les cultures de printemps et les vergers n’ont été épargnés. Dans certaines parcelles, il ne reste plus rien. De nombreux bâtiments ont aussi été touchés, par des grêlons de la taille d’une balle de tennis dans certains secteurs.
Recenser les dégâts
L’urgence est, dans un premier temps, de faire un état des lieux des dégâts et des secteurs concernés. « On a un événement très violent dans de très nombreux départements, mais dans des zones localisées. On va faire au cas par cas », a rassuré Marc Fesneau. En plus des dispositifs habituels, une demande a été effectuée pour « faire en sorte que les prêts garantis par l’État (PGE) puissent être prolongés dans la durée », a indiqué le ministre.
Plus de quarante départements ont été touchés. Cet épisode d’orage intense a balayé la France de la Bretagne au Gers et aux Landes, en passant par l’Indre-et-Loire ou l’Allier, rapporte l’AFP. Un épisode qui est « une vraie catastrophe » pour l’agriculture, a souligné Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Cela « rappelle l’importance de mener à bien la réforme de la gestion des risques, dont les textes d’application sont encore en cours de préparation. Sa mise en œuvre au 1er janvier 2023 est un impératif », martèle le syndicat. Marie Salset