Le rapport produit par le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), qui avait été missionné par le ministère de l’Agriculture en juin dernier, vient d’être publié. L’occasion de dresser un premier bilan sur les conséquences des épisodes de grêle du printemps dernier.

Les surfaces en grandes cultures les plus touchées

Selon ce premier bilan fait au mois de juillet, 60 % des exploitations touchées par la grêle ont moins de 50 % de pertes. Elles sont 28 % à avoir des pertes comprises entre 50 et 75 % et enfin 16 % des exploitations déclarent des pertes supérieures à 75 %.

Au total, 240 000 ha de SAU auraient été impactés par la chute de grêlons pouvant atteindre jusqu'à 8 cm de diamètre. Cela concerne environ 13 500 exploitations agricoles dont 1 400 auraient également à déplorer des dégâts sur bâtiment. Les grandes cultures sont les plus touchées et représentent 77,3 % des surfaces impactées.

Des pertes de récolte et de fonds

En grandes cultures, le CGAAER note des dégâts très hétérogènes selon le degré d’avancement de la culture, les espèces cultivées et la zone géographique. Certaines productions proches de la maturité ont pu être totalement détruites. Pour les cultures de légumes de plein champ, les pertes oscillent entre 80 et 100 %.

En arboriculture, certains vergers ont subi la grêle mais aussi le gel d’avril 2022. Si les taux de pertes peuvent être variables, ils ont pu par endroits atteindre les 100 %. Les fruits restants sont marqués, risquant de devenir impropres à la vente. Des dommages sur les arbres ont aussi été constatés ce qui pourra également avoir un impact la récolte de 2023.

Chez les éleveurs, le CGAAER relève des dégâts sur des bâtiments qui ne sont plus en mesure d’abriter les animaux ou les stocks fourragers. Il souligne également la dégradation par la pluie de la qualité des fourrages stockés.