Selon Statea en 2021, moins de 8 % des ingénieurs diplômés en agronomie se dirigent vers l’activité agricole, pour un total de 16 000 diplômés. La voie du BTS agricole reste la voie maîtresse pour devenir agriculteur, avec 160 000 étudiants dans l’enseignement technique. Mais, entre bac pro, BTS, bachelor et ingénieur, les directions d’écoles multiplient les passerelles. Les enseignements techniques et du supérieur se rapprochent pour ouvrir les cursus à de nouvelles compétences. L’enseignement supérieur développe aussi les opérations de communication dans le secondaire, grâce aux portes ouvertes et aux interventions des anciens élèves dans leurs lycées.
Des rapprochements
Entre public et le privé, l’alliance émerge. L’élaboration conjointe d’un parcours en formation continue, sur le numérique ou la transition écologique notamment, est étudiée par l'Institut Agro (1) et plusieurs écoles privées, pour anticiper les futurs besoins du monde agricole. D'aprés l'Institut Agro, l’apprentissage se développe aussi avec 15 % des étudiants, qui semblent s'orienter davantage vers le monde agricole que les étudiants de cursus classique (83 % contre 46 %, selon Bordeaux Science Agro).
Certains jeunes repreneurs peuvent également revenir à temps partiel à l’école, s’ils veulent diversifier leurs ateliers ou approfondir leurs compétences. Le réseau UniLaSalle propose, par exemple, un cursus dit « contrat d’études », avec un aménagement des cours pour associer activité agricole et enseignement. Il a aussi diminué la part de cours magistraux de 60 % à 40 % en 10 ans, pour sortir les cours hors du campus.
(1) L'Institut Agro résulte de la fusion entre les écoles nationales supérieures d’ingénieur de Dijon, Montpellier, Nantes et Angers