Le Conseil de l’Union européenne a adopté le 14 mars 2025 sa position sur les potentielles mesures que pourrait appliquer l’Union sur les importations d’engrais russes. Elle est très proche de la proposition de la Commission européenne : instaurer progressivement des droits de douane prohibitifs sur des fertilisants de cette origine. Le Parlement européen doit désormais se positionner à son tour.
Désaccord sur les impacts prix et volumes
Le Copa-Cogeca, qui représente les agriculteurs et coopératives européens, se dit « consterné » dans un communiqué paru le même jour. La position du Conseil « ignore totalement les préoccupations et les propositions du secteur agricole », dénonce-t-il. Le syndicat déplore une nouvelle fois l’absence d’étude d’impact et s’inquiète de la hausse de prix des engrais que pourraient entraîner de telles mesures. Il avait estimé que « ces mesures entraîneraient une hausse des prix des engrais d’au moins 40-45 euros par tonne pour la prochaine campagne agricole » et s’inquiète d’éventuelles ruptures d’approvisionnement.
L’Union des industries de la fertilisation (Unifa), de son côté, « ne mesure pas d’impact qui pourrait perturber l’approvisionnement ou les prix de revient de l’agriculteur ».