Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et GRDF (Gaz Réseau Distribution France) ont annoncé le 13 avril 2022 s’associer pour au moins cinq ans dans le cadre d’un partenariat stratégique. Celui-ci poursuivra deux objectifs principaux. Le premier est le développement de solutions innovantes pour optimiser la production de gaz renouvelables. Le second, est l’adaptation du réseau aux gaz de demain.

 

À lire aussi : Un gros coup de pouce pour l’injection de biogaz (15/03/2022)

Gazéification hydrothermale et méthanation

Aujourd’hui, seule la méthanisation atteint un niveau de maturité qui permet son développement à grande échelle. Au-delà de l’amélioration de cette technologie et de ses coûts de production, il s’agit d’aider au développement de nouvelles voies, comme la gazéification hydrothermale ou la méthanation. La première transforme la biomasse liquide en méthane et engrais minéraux en l’espace de quelques minutes.

 

> À lire aussi : Gazéification hydrothermale, nouvel avenir pour les effluents (08/12/2021)

 

La méthanation consiste, elle, à faire réagir de l’hydrogène avec du dioxyde de carbone (CO2) pour produire du méthane de synthèse. Plusieurs entreprises et laboratoires de recherche développent à présent la biométhanation, qui consiste à faire cette synthèse à partir de micro-organismes.

 

> À lire aussi : La méthanation valorise le dioxide de carbone (CO2) du biogaz (17/11/2021)

Un essor rapide attendu

Ces technologies en développement sont complémentaires de la méthanisation. La première peut assurer une valorisation énergétique aux digestats, la seconde offre un débouché au CO2 issu de l’épuration de biogaz en biométhane.

 

Bien qu’elles en soient encore à leurs balbutiements, les premiers démonstrateurs sont prometteurs. Dans un contexte de crise et de transition énergétique, où la dépendance gazière de l’Europe est une faiblesse géopolitique, l’essor de ces filières est accéléré.