Déjà parents d’une petite fille de quatre ans, Élodie et Paul Fourny, éleveurs à Saint-Clément-de-la-Place (Maine-et-Loire), s’apprêtent à accueillir leur deuxième enfant. La naissance est prévue pour la mi-août et depuis quelques jours, Blanche, 21 ans, est arrivée sur l’exploitation grâce au service de remplacement.
Se sentir rassuré
Embauchée sur une base de sept heures par jour, « elle va me remplacer pendant toute la durée du congé de maternité et normalement pendant le congé de paternité de Paul qui suivra », précise Élodie. Au quotidien, Blanche s’est déjà immergée dans la salle de traite. Il est aussi prévu qu’elle vienne en appui aux travaux des champs. « Nous ne sommes pas inquiets ; elle est toute jeune mais compétente et efficace. C’est un remplacement qui a été bien préparé. »
Se faire accompagner
Bien préparé et bien soutenu. Élodie et Paul ont en effet bénéficié d’un dispositif d’accompagnement rare. En place en Anjou depuis 2015, il est aujourd’hui porté par Elioreso, bannière commune à la FDGEA, au service de remplacement, au Ged 49 et au Geiq AgriQualif.
Dans le principe, « il consiste à intervenir en amont du remplacement avec une approche au cas par cas et un meilleur accompagnement du volet administratif », indique Marie-Béatrice Alexandre, l’animatrice du service de remplacement.
Très concrètement, lorsqu’elle a déclaré sa grossesse à la MSA Élodie a reçu en retour un courrier l’invitant à faire valoir l’allocation de remplacement pour maternité et à contacter Marie-Béatrice Alexandre.
Rencontrer ses interlocuteurs
Lors d’un premier échange téléphonique, les deux femmes ont établi une fiche-contact et échangé autour des formulaires Cerfa de congé légal et pathologique. « Je les envoie moi-même, ce qui fait que les agricultrices n’ont pas à les télécharger. C’est plus simple ! » À l’issue de leur échange, Élodie et Marie-Béatrice ont convenu d’un rendez-vous sur l’exploitation. « C’est systématique pour éviter aux gens de venir à Angers. »
Penser au congé de paternité
Positionnée entre deux et quatre semaines avant le début du congé de maternité, cette rencontre dure entre 1 h et 1 h 30. Elle permet de faire le point sur les formulaires, de les compléter ensemble mais pas seulement. « Nous abordons beaucoup d’autres aspects, notamment le congé de paternité ». Dans le cas de Paul, cela l’a incité à le prendre « alors que » reconnaît-il, « ce n’était pas une priorité ».
Rappeler les règles du remplacement
Lors de ce rendez-vous, Marie-Béatrice Alexandre et le couple ont également discuté de la mise en place du remplacement. « Nous avons détaillé les tâches et fonctions d’Élodie, précisé les horaires de travail. J’ai aussi rappelé les règles de fonctionnement du remplacement, celles directement liées à l’emploi d’un salarié (temps de travail et de repos, travaux interdits, etc.) et parlé du DUER ainsi que du relevé d’heures dont j’ai laissé un exemplaire. » Un exercice très complet à l’issue duquel le dossier d’Élodie et de Paul a été transféré aux responsables du planning de remplacement.