Olivier Palencher, gaveur en canards, installé à Vergt (Dordogne) et coprésident de l’association des producteurs de canards du Périgord, fait partie de la délégation qui a été reçue ce 25 octobre 2022 à la préfecture de Région de la Nouvelle-Aquitaine par un représentant de la Draf, lors de la manifestation qui a réuni une trentaine de personnes à Bordeaux.

Depuis le 6 avril dernier, date à laquelle 4 000 de ses canards ont été euthanasiés, ses bâtiments sont vides. Comme tous les éleveurs dans sa situation, il n’a perçu qu’un acompte en termes d’indemnisations.  Une indemnisation bien insuffisante au vu de ses pertes économiques :  "À titre personnel, j’ai touché un acompte de 20 000 euros, pour une perte estimée à plus de 200 000 euros. La profession vit une détresse morale et économique. Nous avons demandé au représentant de l’État, qu’un deuxième acompte soit versé aux producteurs touchés par l’épizootie le plus rapidement possible. Et puis il y a les autres élevages, situés en zone indemne dont les animaux ont été abattus par précaution et qui n’ont pas pu se réapprovisionner en canetons et dont l’activité est à l’arrêt. Aucune indemnisation n’est prévue, pour eux. C’est l’une de nos revendications."

Aides insuffisantes

Les aides promises lors de l’épisode de grippe aviaire du printemps, durant lequel des millions d’animaux ont été abattus, ne suffisent pas à relancer la filière. Faute de couvoirs en Dordogne, et en raison des difficultés d’approvisionnement, de nombreux bâtiments demeurent vides. "Sur le global, on est à 30 à 35 % de la production. On va manquer de canard pour les fêtes."

Autre sujet abordé, les producteurs réclament l’instauration rapide de la vaccination. "Sans vaccination, on ne pourra pas s’en sortir", estime Olivier Palencher.