L’autonomie en paille pour les uns, la fertilisation pour les autres : l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) soutient les synergies entre éleveurs et céréaliers via leurs échanges paille/fumier.

Ajuster la valeur d’échange

Les sécheresses à répétition et la hausse du prix des engrais amènent toutefois à revoir les niveaux d’équivalence sur lesquels ces échanges s’établissent. Ceux-ci doivent prendre en compte les valeurs fertilisante et humique du fumier, ainsi que le travail réalisé par l’un et l’autre des partenaires (pressage, transport, épandage).

 

Selon l’APCA, en donnant une valeur économique estimée à l’humus (pas de prix de marché) de 40-50€/t, le rapport d’échange en 2022 s’établit à :

  • 1 tonne de paille de céréales contre 1 tonne de fumier de bovin ;
  • 1 tonne de paille de céréales contre 0,75 tonne de fumier d’ovin ;
  • 1 tonne de paille de céréales contre 0,8 tonne de fumier de caprin.

 

L’outil « Calculette d’échange » d’Arvalis aide à affiner ces valeurs en fonction de chaque situation.

Contractualiser

Pour assurer l’approvisionnement en paille de l’éleveur et en fumier du céréalier, l’APCA encourage la contractualisation de ces échanges. Un contrat type réconductible sur un an peut être effectué, explique-t-elle. Il spécifie :

  • l’équilibre de l’échange,
  • les engagements réciproques du producteur de paille et de fumier,
  • les volumes attendus et concernés,
  • les cas de force majeure.