Malgré l’augmentation lors de premiers mois de 2019, la Fefac n’imagine pas que la demande du secteur bovin continue à progresser. D’autant qu’elle « a été relativement élevée ces trois dernières années, poussée par la suppression des quotas laitiers et des conditions climatiques » défavorables à la production fourragère.
Pression environnementale
« Avec les restrictions actuelles sur les émissions de phosphore dans certains pays [comme les Pays-Bas, NDLR] et en supposant que les conditions de croissance du fourrage soient normales cette année, la demande en aliments du bétail pourrait donc diminuer de 2 % », pronostiquent les experts de la Fefac.
Pour le secteur porcin, « la réduction du nombre de truies devrait se poursuivre au premier semestre de 2019, sous la pression supplémentaire des normes de bien-être animal dans certains pays, estime la Fefac. Cela devrait peser sur la demande d’aliments pour porcs, avec une réduction anticipée de 0,5 %. »
Dans le secteur avicole, la demande augmenterait de 0,5 % à condition que l’Union européenne maintienne ses exportations, et que sa consommation intérieure progresse. L’augmentation des fabrications serait « principalement conditionnée par le commerce international et en particulier par la capacité du Brésil à recouvrer sa position de leader mondial ».
Le sanitaire en embuscade
Il reste un certain nombre d’inconnues : l’évolution des foyers de grippe aviaire et de peste porcine africaine « pourrait avoir un impact négatif majeur, notamment en termes de préservation des capacités d’exportation de l’Union européenne ». L’impact du Brexit est difficile à prévoir, mais l’absence d’un accord pourrait chambouler le commerce des produits animaux.