Coup de semonce. L’Europe, déjà fortement secouée par le Brexit (lire page 34), s’est réveillée, mercredi 9 novembre, la tête un peu plus à l’ouest.
Donald Trump est le personnage de cette fin d’année 2016. Sa politique devrait être déterminante en 2017, pour le monde entier. Mais le Républicain, dont la seule constance est l’imprévisibilité, se garde bien d’en dévoiler les cartes, en particulier en agriculture, maroquin pour lequel il peine à désigner un titulaire. Seule une ligne s’écrit déjà : « Moins de mondialisation ! » C’est le credo du milliardaire qui s’est engagé à contester les accords commerciaux internationaux. Et sans qu’il agisse, l’Allemagne et la France condamnent, en l’état, le traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Europe (TTIP). L’Europe espérait changer son approche et se renforcer face à la menace trumpiste. Le sursaut n’a pas lieu et sa posture, faute de choisir une direction, semble bien d’attendre son tour.