C’est une nouvelle aide qui a été annoncée par le ministre devant la presse, lors d’un point d’étape sur la mise en œuvre du plan de soutien aux agriculteurs le 18 novembre 2016. Stéphane Le Foll a annoncé le versement de 1 000 € à l’ensemble des producteurs de lait en difficulté d’ici à la fin de l’année. Ils devraient être 23 000 identifiés dans les cellules d’urgence à en bénéficier. Des réajustements pourront avoir lieu en début d’année. Il est à noter que cette aide n’est pas en lien avec celle à la réduction laitière, et ne concerne pas forcément les mêmes éleveurs. Un budget autour de 23 M€ y sera consacré, pris sur l’enveloppe de 100 M€ (49,9 M€ de l’UE + complément national de 49,9 M€).
Rééquilibrer le marché de la viande
Pour réduire les quantités de viande bovine sur le marché en espérant une remontée des cours, une aide forfaitaire de 150 € par tête pour la commercialisation des jeunes bovins mâles de race à viande ou mixte d’un poids de carcasse inférieur à 360 kg, commercialisés en janvier et février 2017, sera mise en place.
En parallèle, un budget « communication » de 7 M€ sera affecté à la promotion de la consommation de viande bovine. Enfin, le dispositif d’assurance-crédit de court terme pour les exportations vers l’Algérie, l’Égypte et le Liban est opérationnel depuis le 14 novembre, a assuré le ministre.
Négociations commerciales sous surveillance
À l’approche de la période des négociations commerciales, Stéphane Le Foll compte sur la « responsabilité mutuelle des industriels et de la grande distribution au profit des producteurs ». Il entend accélérer la parution des décrets d’application de la loi Sapin 2, pour faciliter le contrôle des négociations.
« Du prix pas seulement des soutiens » pour la FNPL
« Du prix pas seulement des soutiens ! » a réagi la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL) dans un communiqué de presse. « Il reste des marges de manœuvres budgétaires issues du dispositif mis en place par la Commission (européenne) et par la France pour aller encore plus loin et plus vite ! » pointe le syndicat. La FNPL somme également l’Europe de ne pas vendre trop tôt la poudre de lait stockée au titre de l’intervention, au risque de déstabiliser le marché.