Une vingtaine de militants de la Confédération paysanne s’était donné rendez-vous ce mercredi 10 novembre 2021 devant le ministère de l’Agriculture. Leur objectif ? Exiger une nouvelle fois l’arrêt des « mégabassines » dont l’exploitation et le remplissage sont « illégales », selon le syndicat.

« Justice se fera »

Cette action fait suite à la manifestation organisée ce week-end, le samedi 6 novembre 2021. « Justice se fera », a déclaré à ce propos Nicolas Girod, le porte-parole de la Confédération paysanne.

 

« Il est facile pour un gouvernement et un syndicat de nous qualifier de terroristes », explique l’élu, qui qualifie plutôt l’action de « désobéissance civile » et entend poursuivre le syndicalisme majoritaire pour injure publique.

Un cadeau symbolique

Si le syndicat tenait tant à rencontrer le ministre, c’était aussi pour lui remettre un cadeau un peu particulier : un coude du système de pompage prélevé à l’avant de la bassine démantelée samedi.

 

Empêchée d’entrer dans le ministère par les forces de l’ordre, la Confédération paysanne n’entend pas en rester là. « On reviendra voir le ministre, a répété Nicolas Girod. Les projets de bassines rendent inéquitable l’accès à l’eau. Lorsque les bassines seront pleines et les nappes vides, nous serons en restriction. Seuls les exploitants avec des bassines pourront continuer à travailler. »

Adapter le système aux ressources

Le syndicat demande au ministre d’avoir un « vrai débat » autour de l’adaptation du système agricole à la ressource en eau. Il demande également d’appliquer les décisions de justice quant à l’illégalité des bassines en place et l’interdiction de tout projet de création de bassines dans le Poitou-Charentes. « Oui à l’irrigation mais qui préserve la ressource », a rappelé Nicolas Girod.