La crainte des éleveurs et des autorités risquent de s’accroître. Ce lundi 22 décembre 2025, un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) aurait été suspecté dans le sud-ouest de la France, en Haute-Garonne. La ferme concernée se situe sur la commune de Juzet-d’Izaut, à 100 km au sud de Toulouse. Si plusieurs médias confirment l’information, la préfecture ne s’est toutefois pas encore exprimée.
Les forces de l’ordre mobilisées
Pour l’heure, les forces de l’ordre seraient sur place. C’est ce qu’assure Maxime Raud, président de la Coordination rurale de Haute-Garonne : « Ce matin, quand les éleveurs ont ouvert les volets, ils ont vu plusieurs fourgons de la gendarmerie mobile devant chez eux ». Selon un article d’Ici Occitanie, dans l’après-midi, l’accès à la ferme était « barré largement en amont par les gendarmes ». Personne ne pourrait se rendre sur l’exploitation.
D’après les informations de la radio locale, l’exploitation compterait une soixantaine de blondes d’Aquitaine, tandis que, de son côté, le représentant départemental de la Coordination rurale parle d’un troupeau avoisinant les 80 bovins. D'après lui, les vaches devraient être abattues mardi 23 décembre dans la matinée. En effet, à ce stade, les experts seraient en train d’estimer la valeur du cheptel.
L’éleveur ne veut pas du soutien de manifestants
Le 12 décembre dernier, un premier cas avait été détecté dans une ferme de Touille, à 30 kilomètres de Juzet-d’Izaut. Un troupeau de 35 bêtes avait été abattu. Par la suite, un deuxième cas avait été suspecté dans une ferme de Benque, cas qui ne s’était finalement pas révélé positif mais qui avait amené à une mobilisation. Quelques jours plus tôt, non loin de là, à Bordes-sur-Arize (Ariège), pendant près de deux jours, des centaines d’agriculteurs s’étaient rassemblées contre l’abattage d’un troupeau de 207 vaches. L’action avait été très médiatisée.
Interrogé par Ici Occitanie, Christophe Dequé, patron de la chambre d’Agriculture, issu des Ultras de l’A64, explique avoir passé plusieurs coups de téléphone aux leaders de tous les syndicats départementaux. Selon lui, l’éleveur de Juzet-d’Izaut ne voudrait personne sur son exploitation. « Il ne faut pas rajouter à sa peine », considère-t-il.