Le secteur du désherbage mécanique est l’un des plus dynamique en termes d’innovations. Au cœur de ces évolutions, l’une des plus vieilles techniques, est devenue aujourd’hui l’une des plus technologiques : le binage. Ces machines inventées avec la mécanisation, continuent d’évoluer. Après la révolution du guidage (caméra, GPS…) qui a grandement facilité son utilisation, les nouvelles évolutions sont plutôt ergonomiques. En effet, aussi complexe qu’elles peuvent être aujourd’hui, ces machines sont également compliquées et longues à régler. Les constructeurs rivalisent donc d’ingéniosité pour vous faciliter la vie et ainsi pouvoir conjuguer polyvalence et ergonomie d’utilisation.

En effet, le nombre de pièces qui compose un élément de bineuse est souvent élevé. Il comprend plusieurs dents, mais aussi différents accessoires pour protéger ou travailler le rang. Toutes ces pièces travaillantes doivent être adaptées et réglées aux cultures qui seront binées. Ces dernières étant de plus en plus nombreuses et variées, certaines machines sont amenées à changer régulièrement de réglages.

Objectif zéro outil

Avec le nombre potentiel de modifications à opérer sur une saison, et la possibilité de faire ces changements entre deux parcelles, ces réglages ne seront que plus ergonomiques, s'ils ne nécessitent aucun coup de clé. Les évolutions présentées ces dernières années sur les bineuses vont dans ce sens, et dans l’idéal, les réglages se font d’ailleurs sans outil.

Précision et centralisation

Sur un élément de binage, l'ajustement des dents extérieures, (celles situées au plus proche du rang) est un paramètre important et délicat. Celles-ci doivent travailler le plus près possible de la culture, sans l'abîmer. Différentes solutions sont aujourd’hui proposées, avec la plupart du temps, des systèmes de manivelle qui remplace les boulons de serrage, ou alors des verrouillages à ressort, avec des secteurs à trous sur les supports de dents. Carré, Pöttinger et d’autres, proposent ce genre de solutions.

D’autres concurrents se démarquent par des solutions partiellement ou totalement centralisées. Dickson Kerner s'équipe, par exemple, d'une poignée qui déverrouille simplement les deux supports de dents extérieurs. Einböck va plus loin avec le ChopStar Prime. Sur ce dernier, il faut toujours une clé, mais elle sert simplement de levier pour déverrouiller la bride principale qui cale la position des différentes dents. Cette unique clé règle aussi la profondeur de travail, depuis le côté, avec une échelle graduée.

© Pierre Peeters/GFA - L’élément ChopStar Prime de chez Eïnböck, propose un verrouillage centralisé des différents réglages de position.

Gagner en précision

Pour allier grande plage de réglage et précision élevée, en conservant de l'ergonomie, le dispositif Ec-Space de chez Steketee, se dote d'un système de vis sans fin, qui règle les deux dents extérieures avec une manivelle. Le constructeur néerlandais va même plus loin, en proposant la version Ec-Space Electric. La manivelle est alors remplacée par un moteur électrique et l’ajustement de la position des dents est ainsi modifié depuis la cabine. Ce réglage peut aussi se faire en continu et en temps réel, dans le cas de l’Ic-Space automatique, la solution la plus automatisée.

La caméra qui guide le rang, va transmettre l’information de l’écartement avec le rang, pour que les dents travaillent au plus près. Chez Treffler, un système de réglage hydraulique, a été présenté pour la première fois au dernier Sima. L’élément est composé de plusieurs parties indépendantes, chacune reliée aux bâtis. L’ajustement de la largeur de travail est réalisé via une tringlerie présente dans le châssis principal.

© Steketee - Avec l’Ec-Space de Steketee, les dents extérieures de l'élément, sont ajustées avec un système de vis sans fin.
© Pierre Peeters/GFA - Treffler vient de présenter un élément de bineuse, avec un ajustement hydraulique de la largeur de travail.