Lentilles, haricots, flageolets, pois chiches. La Coopérative agricole de Vendée (Cavac) commercialise entre 7 000 et 8 000 tonnes de légumes secs par an, dont l’emblématique « Mogette de Vendée » (IGP). « L’activité “légumes secs” existe depuis la création de la coopérative en 1965, mais son développement s’accélère », explique Jean-Luc Caquineau, agriculteur et président de l’OP « légumes ». À l’heure actuelle, 300 agriculteurs, conventionnels ou bio, et 3 850 ha sont engagés dans ces filières.
À l’Herbergement, dans le nord de la Vendée, le Gaec « La Mitonnière » a relancé la culture de la mogette en 2013. « Après nous être équipés en irrigation », précise Nicolas Danieau, l’un des deux associés de cette ferme laitière (800 000 l) de 200 ha qui cultive aussi du chanvre. Cette année, le Gaec a contractualisé 14 ha de mogettes et 4 ha de flageolets.
Attentif au développement de ces cultures, Nicolas Danieau était présent le 24 mars 2023 à Mouilleron-le-Chétif, près de La Roche-sur-Yon, pour inaugurer un nouvel outil Cavac affecté au conditionnement des légumes secs. En activité depuis janvier 2023, cet atelier de 2 300 m² est équipé de quatre lignes d’ensachage. « Ici, nous travaillons uniquement des petits conditionnements : à partir de 250 g jusqu’à 5 kg avec quatre types d’emballage possibles », précise Loïc Guitton, son directeur.
En quête de nouveaux producteurs
La coopérative a investi 5,2 millions d’euros (M€) dans ce projet et bénéficié des aides du plan France Relance à hauteur de 1,5 M€. « Nos légumes secs sont majoritairement vendus à des industriels. Grâce à cet outil, nous allons pouvoir répondre à la demande spécifique des GMS et de la restauration hors foyer », se félicite Jean-Luc Caquineau.
Pour l’instant, ces débouchés ne représentent que 10 % du chiffre d’affaires « légumes secs ». Mais selon la coopérative, « le marché est porteur. La France importe respectivement 30 % et 80 % de sa consommation de lentilles et de haricots secs ». Pour accompagner ces perspectives de développement, la Cavac a donc prévu d’augmenter les surfaces contractualisées de 1 000 ha d’ici à 2026. Un défi qu’elle compte relever en s’appuyant sur les 300 producteurs actuels et en recrutant 50 à 60 nouveaux.