L’USDA estime que 20,1 millions d’hectares seront consacrés au blé lors de la campagne en cours, un niveau que le pays n’avait plus connu depuis sept ans. Les cours du blé ont explosé l’an dernier après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, deux des plus importants producteurs mondiaux de la céréale. Les prix sont depuis nettement redescendus, mais ils restent encore élevés comparativement aux moyennes historiques.

Le Texas et la Kansas en tête des semis

L’évolution de surface la plus notable se trouve au Texas, qui a vu les superficies affectées au blé bondir de 26 % par rapport à l’année précédente, au point de devenir le deuxième État en termes de semis, derrière le Kansas, lui aussi en forte progression (+11 %). Quant au maïs, il devrait couvrir 37,2 millions d’hectares, soit 3,8 % de plus qu’en 2022, selon l’USDA. Ces chiffres sont « assez négatifs » pour les cours, a commenté Dewey Strickler, d’Ag Watch Market Advisors, « parce qu’ils sont en hausse ».

« La seule vraie surprise est venue du soja », a expliqué l’analyste. La troisième grande culture américaine est prévue quasi stable (+0,06 %), à 35,4 millions d’hectares, soit sensiblement moins qu’attendu. Certains évoquaient, avant l’annonce, une possible remontée des surfaces consacrées à l’oléagineux dans la mesure où la culture est moins gourmande en engrais que le maïs, son grand rival.

Après la publication, les cours du soja ont pris de la hauteur. Vers 17h15 GMT, le contrat à terme pour livraison en mai était en hausse de 2,20 %, à 15,07 dollars le boisseau (environ 27 kg), au plus haut depuis près de trois semaines. « Il ne faut pas oublier qu’on attend une récolte record au Brésil et que la Chine va utiliser (le soja brésilien) comme source prioritaire » d’approvisionnement.