La loi, adoptée ce mardi 25 décembre 2018, permet aux agriculteurs de cultiver du cannabis destiné à un usage thérapeutique, à condition d’obtenir un permis du ministère de la Santé, de la police et de l’autorité de contrôle des producteurs. L’exportation de cannabis à des fins médicales pourrait générer un revenu d’un milliard de shekels, 234 millions d’euros, par an pour Israël, selon des estimations du Parlement.

Des sociétés dans les starting-blocks

Yoav Kisch, député du Likoud (droite), le parti du Premier ministre, qui a écrit la loi, a souligné son « potentiel économique énorme » pour l’État et les agriculteurs, qualifiant le cannabis médical de « produit béni qui atténue les souffrances des malades ». Huit sociétés cultivent du cannabis à usage thérapeutique en Israël, mais beaucoup d’autres attendent de recevoir une autorisation des autorités, a affirmé le Parlement dans un communiqué.

Le gouvernement israélien avait approuvé en 2016 ce projet de loi en faveur d’une légalisation des exportations. La consommation de cannabis à usage récréatif est interdite en Israël mais un projet dépénalisant partiellement sa consommation au profit d’un système d’amendes a été approuvé en 2017. Par contre, l’usage à but thérapeutique est légal et même encouragé depuis une dizaine d’années.

D’ici à six mois

Les producteurs israéliens devraient commencer à exporter d’ici à six mois, selon iCAN, une société basée en Israël qui fait la promotion des technologies pour cultiver ce cannabis médical.

Saul Kaye, son P-DG, s’est félicité d’une « décision bienvenue ». « Israël, déjà le pays le plus avancé dans ce domaine, sera désormais en mesure de produire et de commercialiser du cannabis et des produits à base de cannabis qui aideront des millions de personnes souffrantes. »

AFP