Aucun doute possible pour ces ONG : la FNSEA mobilisera ses troupes pour faire reculer le gouvernement sur des points de la loi portant sur l’agriculture et l’alimentation, que ces deux organisations considèrent comme des avancées : l’augmentation de la redevance pour pollutions diffuses qui s’applique aux produits phytosanitaires, et la séparation du conseil et de la vente de ces produits.

Un appel au gouvernement

« Ces deux mesures visent à réduire l’utilisation des pesticides et à financer la conversion de l’agriculture française vers l’agroécologie, argumente le WWF dans son communiqué diffusé ce 6 décembre 2018. Si le gouvernement cédait, ce serait un signal incompréhensible car cela ne répondrait à aucune demande des Français. Au contraire, cela se retournerait contre leur santé. »

Générations futures, organisation anti-pesticides de synthèse, est sur la même ligne, évoquant aussi la start-up d’état sur le glyphosate « visant à rendre visibles les alternatives » à cette molécule. « Ces pressions […] sont intolérables car il s’agit de profiter d’une période de difficulté sociétale pour obtenir des avantages purement corporatistes au détriment de l’environnement et des impacts sanitaires éventuels induits ! »

L’accusateur accusé

Mais Générations futures va plus loin, se sentant accusée par Christiane Lambert de dénigrer le monde agricole, autrement dit d’agribashing. « Cette accusation est totalement mensongère », se défend l’ONG. Et d’ajouter qu’elle est « originaire du milieu rural et compte dans son conseil d’administration des agriculteurs […], n’agresse jamais les agriculteurs dans sa communication. »

À les écouter, le monde agricole a mal interprété les objectifs de ces deux organisations lorsqu’elles ont diffusé, pour l’une, une carte pleine d’inexactitudes des fermes usines pour laquelle elle s’est depuis excusée. Et pour l’autre, une carte sur le glyphosate où elle a confondu les achats et l’utilisation de cette molécule par département.