Alors que l’on conseille d’ajouter aux repas des bébés de l’huile végétale (colza, tournesol, olive, noix, pépins de raisin, etc.), une noisette de beurre ou une lichette de crème fraîche, celle de palme ne figure pas dans la liste. Pourtant, la nouvelle secrétaire d’État à l’Écologie Emmanuelle Wargon la défendait encore récemment lorsqu’elle était en poste chez Danone.

En poste chez Danone

Alors qu’elle occupait le poste de directrice générale aux affaires publiques de l’industriel, elle a déclaré en juillet dernier, lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence en juillet 2018, que « l’huile de palme est le meilleur des ingrédients pour les laits infantiles ». Meilleur dans quel sens ? Nutritionnel ? Technologique ? Cela n’a pas manqué de faire polémique.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a tenté de rassurer en insistant sur le fait qu’Emmanuelle Wargon a dans sa « feuille de route » le « combat » contre cette huile. Sur RTL il ajoutait : « Je n’ai pas connaissance de déclarations publiques, et [Emmanuelle Wargon] est désormais entièrement tournée vers les objectifs tenus par François de Rugy depuis sa nomination au gouvernement. Le combat contre l’huile de palme est un des objectifs calés par le gouvernement ; c’est désormais sa feuille de route. »

Des lobbys infiltrés

« C’est un très mauvais signal pour l’écologie », a commenté de Yannick Jadot, eurodéputé et tête de liste des écologistes à l’élection européenne de 2019, mercredi sur la même radio. Emmanuel Macron « peut faire les plus beaux discours sur l’écologie, les lobbys ne sont plus simplement des groupes de pression qui viennent dans les ministères faire pression sur les ministres, ils sont officiellement les ministres, ça pose un vrai problème de défense de l’intérêt général », a-t-il accusé.

Avec l’AFP