Si en septembre, le niveau des nappes était encore bon, la situation s’est dégradée avec 45 % d’entre elles ayant « un niveau modérément bas à très bas », présente le BRGM. Cela s’explique surtout par l’inhabituel déficit de pluviométrie en ce mois d’octobre. Les précipitations ont été déficitaires sur tout le pays : au-delà de 80 % sur le Sud-Est, le littoral atlantique, ainsi que de la Bourgogne aux Pays de la Loire.
« En moyenne sur l’ensemble du pays, le déficit pluviométrique a atteint 70 %. » La tendance générale est donc aux basses eaux. Toutefois, les niveaux sont hétérogènes sur l’Hexagone puisqu’un tiers des nappes « affichent un niveau modérément haut à très haut » et 22 % se situent « dans la moyenne ».
Rien d’affolant pour la saison
Pour l’instant, cette situation qui se prolonge n’est pas alarmante en ce début d’automne, bien que généralement plus arrosé. La période de recharge hivernale n’étant pas encore amorcée. Par rapport au mois dernier, la situation a peu évolué : seuls 11 % des points sont encore stables et 8 % sont en hausse. « Le nombre de points dont la tendance d’évolution est orientée à la hausse ou à la baisse (81 %) est resté stable sur le mois d’octobre. »
Le Sud et le Bassin parisien s’en sortent bien
- Plusieurs des nappes du bassin Adour-Garonne présentent des niveaux certes en baisse mais qui se situent globalement, pour beaucoup, au-dessus des valeurs moyennes.
- Une plus grande partie des nappes du Bassin parisien ont des niveaux présentant une tendance générale à la baisse pour la plupart mais avec des valeurs toujours moyennes, voire modérément hautes.
- Les aquifères karstiques des régions de Montpellier et de Nîmes confirment leur orientation à la baisse mais leurs niveaux sont encore, pour certains, assez hauts pour cette période de l’année.
- Les nappes de la région Corse présentent des niveaux certes orientés à la baisse mais encore très hauts. Les épisodes pluvieux des derniers mois, et notamment les plus récents, ont induit une dynamique de recharge significative.
Une recharge hivernale attendue
- Les aquifères du secteur de la plaine du Roussillon présentent des niveaux parfois bas à cause d’un déficit en précipitations depuis quelques mois. La recharge hivernale est très attendue dans ce secteur.
- Les aquifères de la vallée du Rhône, en amont et en aval de Lyon, présentent des niveaux orientés à la baisse. Les niveaux sont, pour beaucoup d’entre eux, bas, voire très bas à cause d’un cumul de pluies faible sur l’ensemble de l’année.
- Les niveaux de la nappe de la plaine d’Alsace, surtout en amont, orientés à la baisse, sont assez bas. Ce secteur, comme une grande partie du nord-est du territoire, n’a pas bénéficié d’épisodes pluvieux récents.