Pyrale du maïs : En grain comme en fourrage, la lutte commence à la récolte

« On observe cette année une progression des dégâts causés par la pyrale, aussi bien en maïs grain, que, fait plus nouveau, sur le maïs fourrage », informe Arvalis dans un communiqué de presse datant du 2 octobre 2018.

« Depuis quelques campagnes, et particulièrement cette année, les dégâts causés par la pyrale sont en progression vers le nord et l’ouest de la France, complète l’institut. Dans certains secteurs, les cultures de maïs fourrage, jusqu’ici peu concernées, présentent des niveaux d’attaques élevés. »

« Sur maïs grain, on estime qu’une larve par plante fait chuter le rendement de 7 % en moyenne. Sur maïs fourrage, des essais sont en cours pour chiffrer cette relation », rapporte encore Arvalis.

Broyer et enfouir

Pour limiter l’extension de ce ravageur, le premier levier à mettre en œuvre est agronomique. Une bonne gestion des résidus de culture de maïs grain par un broyage fin puis une incorporation permettra de limiter les populations de larves capables d’infester les maïs au printemps prochain.

« On cherchera à réaliser un broyage le plus fin et le plus bas possible pour atteindre toutes les larves, souligne Arvalis. L’enfouissement des résidus dans la couche superficielle complétera l’efficacité en améliorant la dégradation des résidus. Cette opération est possible même en absence de labour, à condition toutefois de travailler à une profondeur suffisante, au moins 10-15 cm. »

Bénéfices associés

L’institut rappelle que, « au-delà de la lutte contre les pyrales, le broyage fin et l’incorporation des cannes de maïs grain apportent des bénéfices agronomiques très intéressants ». Il s’agit notamment de la réduction du risque mycotoxines sur le maïs suivant en favorisant la décomposition des résidus, support de conservation des fusarioses (F. graminearum et F. verticillioides), de la limitation du développement des maladies foliaires (helminthosporiose fusiforme et kabatiellose) dont les spores se conservent sur les résidus et de la réduction des fuites d’azote, en piégeant de l’ordre de 20 à 30 kg d’azote minéral.